Dominique Wavre navigue désormais dans des conditions de vent modéré, voire faible par moments, et sur une mer passablement aplanie, tandis que la température est remontée à une quinzaine de degrés; une forme de soulagement après cinq semaines particulièrement intenses dans le grand sud.
« C’est vrai que c’est plus calme, et que je compte bien en profiter pour récupérer un peu », raconte le skipper de Mirabeau. « Mais ce n’est pas pour tout de suite. La nuit passée, par exemple, je n’ai dormi que par tranches de dix minutes au maximum, car le vent changeait sans arrêt. Il faut donc tout le temps régler les voiles. Nous naviguons actuellement dans une situation particulièrement instable, et toutes les voiles y passent à tour de rôle. Alors bien sûr, il n’y a plus le stress du grand sud, mais ce n’est tout de même pas une période de repos. »
« En ce moment, je navigue à une quarantaine de milles d’Arnaud Boissières. Nous ne nous sommes pas vus, mais à l’échelle de notre tour du monde, cette distance est dérisoire. Je lui ai envoyé un email il y a deux jours, et nous allons peut-être nous parler.
Depuis le départ, l’esprit de compétition ne m’a pas quitté une seconde. Et il y a une chose de très claire : je déteste me faire dépasser. D’ailleurs le fait que Jean Le Cam et Mike Golding me soient passés devant me reste encore en travers de la gorge. Mais ils ne sont pas loin, et ils sont actuellement ralentis, et je compte bien les inquiéter. »