Le jury international vient d'annoncer qu'une décision devrait être communiquée ce jeudi à 11H AM, heure de San Francisco donc dans la soirée pour la France. Les cinq jurés de la fédération internationale de voile (Isaf) ont entendu les différents protagonistes ce lundi sur le litige surnommé Ruddergate.
Le conflit porte sur un point de règlement concernant les plans porteurs (rudder elevators, en anglais) fixés sur les safrans en T majuscule inversé des AC72. Ce dispositif leur permet de déjauger à partir d’une certaine vitesse et de voler au-dessus de l’eau.
Le directeur des courses Iain Murray veut augmenter la taille et la surface des plans porteurs pour, dit-il, stabiliser les AC72 lorsqu’ils sont en vol et les empêcher de chavirer comme ce fut le cas le 9 mai avec le troisième challenger, Artemis. Un équipier britannique, Andrew Simpson, avait trouvé la mort lors du chavirage du bateau suédois.
Les Italiens et les Néo-Zélandais refusent, estimant que leurs appendices sont conformes à la jauge initiale et sûrs. On ne modifie pas des bateaux aussi complexes à quelques jours des régates, soulignent-ils.
De son côté, le troisième challenger, Artemis, est passé aux premiers tests de résistance et soutient le directeur de course, Iain Murray. Le directeur exécutif de l'équipe, l'Américain Paul Cayard, a expliqué qu'Artemis avait intégré les nouveaux plans porteurs sur le deuxième bateau qui devrait être finalement prêt pour les demi-finales de la Coupe Louis Vuitton (6 août). Artemis a donc annoncé que si le jury donnait raison aux Italiens et Néo-Zélandais, son retour sur la coupe serait sérieusement compromis. Son premier bateau a chaviré le 9 mai dernier, provoquant la mort de l'équipier Andrew Simpson.