Doter son navire d’équipements permanents pour prévenir tout problème ponctuel de pollution maritime, telle est la proposition de la députée de l’Aude Marie-Hélène Fabre (PS) qui reprend dans une question écrite au ministère de l’Ecologie (9 juillet) les préconisations de l’Association de la sécurité passive embarquée (Maritime Passive Safety Association –MPS-).
« La mise en place de navires équipés de solutions - en permanence à bord - qui sont destinées à stopper les fuites provenant des cuves, à garder les polluants à l'intérieur du navire et, le cas échéant, à faciliter leur récupération et leur évacuation par les sauveteurs sont de nature à révolutionner la protection maritime environnementale, gravement mise en danger ces cinquante dernières années », explique la députée qui demande aux pouvoirs publics de prendre des initiatives y compris en direction des instances européennes et de l’Organisation maritime internationale (OMI).
La députée cite pêle-mêle «certains outils tels que les anti-fuites, les vannes de ventilation, les patches magnétiques et les systèmes de récupération rapide des hydrocarbures (qui) sont déjà à la disposition des plaisanciers. Même s'ils ne sont pas à même d'éradiquer les marées noires, ces catastrophes seraient largement contenues par la généralisation de ce type de dispositif », insiste Mme Fabre.
Créée en 2010, la MPS s’est fixée trois objectifs principaux : générer une prise de conscience de tous les acteurs maritimes quant à l’importance d’installer des équipements limitant les conséquences environnementales des accidents en mer, développer la notoriété des systèmes de sécurité passive embarquée et imposer ce sujet dans les discussions menées aux niveaux nationaux, européens et également à l’OMI.