Les ministres européens de la Pêche se sont entendus lundi sur les grandes lignes de répartition de l'enveloppe de quelque 6,4 milliards d'euros destinée à financer la politique commune de la pêche, a annoncé la présidence lituanienne de l'UE.
Cet accord sur le Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP) pour la période 2014-2020 ouvre la voie à la mise en oeuvre de la réforme du secteur vers une pêche "plus pérenne et durable", a relevé la commissaire européenne à la Pêche, la Grecque Maria Damanaki, lors d'une conférence de presse.
Obtenu grâce à des concessions à l'Espagne, qui voulait maintenir son niveau de financement en dépit du changement des critères d'attribution des fonds, l'accord doit encore être négocié avec le Parlement européen, en vue d'un compromis final d'ici la fin de l'année. Les députés européens doivent adopter leurs propositions en octobre.
Les critères retenus pour la ventilation des financements doivent aider le secteur à s'adapter aux impératifs de restauration des stocks de poissons. Les ministres se sont ainsi entendus pour dégager 4,384 milliards pour "le développement durable de la pêche, de l'aquaculture et des zones de pêche" et "un minimum de 45,477 millions" devrait financer des aménagements pour le stockage des prises trop petites ou abîmées dont la réforme interdit, sous conditions, le rejet en mer.
Le compromis avalise aussi une augmentation des fonds consacrés à la collecte des données sur l'état des ressources halieutiques affectées par la surpêche, et ceux destinés aux contrôles. Ils ont été portés respectivement à 344 millions d'euros et 482 millions.
Le projet retenu par les ministres prévoit enfin une suspension des paiements dans le cas d'infractions aux règles fixées par la politique commune.