Environ 250 personnes ont participé mercredi à une cérémonie d'hommage à Sarah, l'adolescente tuée par un requin lundi, au cours de laquelle plusieurs responsables d'associations ont réclamé une nouvelle fois une "régulation" de la population de requins.
Les participants ont formé une chaîne humaine le long de la plage, au niveau du débarcadère situé en face de la baie de Saint-Paul (ouest) où des fleurs ont été jetées à la mer en hommage à la jeune fille de 15 ans, happée par un squale à quelques mètres du rivage.
"Plus jamais ça. On en a marre de se retrouver pour une cérémonie d'hommage", a lancé Serge Leplège, porte-parole de l'association PRR (Prévention Requin Réunion) lors d'une prise de parole qui s'est déroulée en présence de la sous-préfète de Saint-Paul Chantal Ambroise. "Cette côte est devenue un enfer. On est sur un écosystème perturbé par l'homme. Il faut que les scientifiques admettent l'évidence. Il est temps de réguler la population de requins", a-t-il ajouté. "Nous ne demandons pas l'extermination des requins mais de les repousser hors des limites des activités nautiques", a déclaré Jean-François Nativel, président de OPR (Océan prévention Réunion).
OPR et PRR qui rassemblent principalement des surfeurs militent depuis 2011 pour des prélèvements de requins afin de faire cesser leurs attaques qui ont tué 5 personnes dont 4 surfeurs en deux ans sur la côte ouest de l'île où se concentrent les activités balnéaires et touristiques.
Une délégation s'est ensuite rendue à la préfecture pour remettre au préfet une motion réclamant une régulation de la population de requins et une modification du périmètre de la Réserve nationale marine de la Réunion, jugée responsable, par certains, de la prolifération des squales.