Une équipe scientifique a transplanté, à titre expérimental, une algue destinée à restaurer les milieux détériorés en Méditerranée. Il s'agit de la Cystoseira amentacea.
Le chef de ce projet baptisé Cystore, Fabrice Javel, entend "rapprocher bétonneurs et écologistes." Sur chacun des quatre sites sélectionnés, 300 algues ont été implantées, en mars et avril, à l'extérieur des digues du port de Marseille. Les plants sont disposés sur des blocs de transplantation en béton protégés par des grillages. Ils font l'objet d'une surveillance étroite de scientifiques qui en vérifient quotidiennement la croissance.
Les scientifiques prépareront ensuite une deuxième étape importante: si d'ici à 2015, les algues se sont disséminées sur les digues, l'expérimentation aura réussi et pourra être développée dans les autres ports du pourtour méditerranéen. "Si elles essaiment, elles créeront un abri et des ressources de nourriture qui permettront à de nombreuses espèces, faune et flore, de se développer", a précisé Fabrice Javel.
Le projet Cystore s'inscrit dans le programme Girel (gestion des infrastructures pour la restauration écologique du littoral), destiné à développer des recherches écologiques innovantes sur les sites portuaires de Marseille-Fos. Le budget global de Girel s'élève à 5 millions d'euros sur 5 ans (2011-2016). "Nous voulons donner aux ports une nouvelle valeur écologique en préservant leur fonction maritime", a résumé Jean-Michel Bocognano, responsable environnement au Grand Port maritime de Marseille.