L'ONG Surfrider Foundation Europe souhaite que "la présence de polluants chimiques" et pas seulement bactériologiques soit prise en compte pour évaluer les eaux de baignade, dans un cahier de 18 revendications rendu public cette semaine.
La diffusion de ce document intervient à quelques jours de la conférence environnementale, qui réunira les 27 et 28 novembre à l'Élysée ministres, parlementaires, collectivités, ONG, entreprises et syndicats, autour de trois thèmes: l'organisation de la Conférence climat de l'ONU à Paris fin 2015, les transports, les problématiques santé en lien avec l'environnement.
"On sait tous qu'il y a des résidus chimiques partout" en mer, a déclaré le directeur général de Surfrider, Stéphane Latxague, au cours d'une conférence de presse. Évaluer leur impact et leur concentration est "une question fondamentale", a-t-il ajouté. Déplorant qu'au niveau européen les paramètres retenus pour évaluer la qualité des eaux de baignade soient "exclusivement bactériologiques", l'association souhaite qu'à partir de 2015 "soient intégrées de nouvelles normes sanitaires concernant les substances chimiques".
Elle réclame "une étude épidémiologique sur l'exposition bactériologique et chimique".
Concernant le transport maritime, Surfrider appelle notamment à "prévenir, détecter et sanctionner les rejets illicites de substances nocives" et à "réduire les émissions de gaz à effet de serre des navires". Elle souhaite aussi que les rejets de gaz à effet de serre du transport maritime soient intégrés dans les objectifs globaux de réduction. A propos des "enjeux" et des "risques liés au changement climatique" pour les habitants des zones littorales, l'association juge "essentiel d'associer l'ensemble de la population littorale à l'évolution de son environnement et à la gouvernance de ce territoire".