Mercredi dernier, une "pollution maritime volontaire" était détectée par la Marine nationale au large du Finistère. Obligé de rester à quai à Brest, le Thisseas a fini par reprendre la mer lundi, après le paiement de la caution par son armateur de 500 000 euros.
Mercredi 24 février, lors d'un vol de surveillance dans la Zone économique exclusive (ZEE) française, un Falcon 50 a détecté une nappe d'hydrocarbure dans le sillage d'un vraquier nommé Thisseas battant pavillon du Libéria.
Le navire, en provenance de Saint-Pétersbourg et en direction de la Chine, était obligé de rester à quai à Brest en attente du paiement de sa caution s'élevant à 500 000 euros. Elle a été payée par Lascaridis Shipping, l'armateur du Thisseas, qui a repris la mer ce lundi, direction la Chine. L'armateur et le capitaine sont convoqués à comparaitre en novembre prochain pour pollution volontaire. Ils risquent jusqu'à 15 millions d'euros d'amende.
Selon le préfet maritime de l'Atlantique, il s'agit de "plusieurs dizaines de tonnes d'hydrocarbures déversés à la mer", qu'il qualifie d'"atteinte grave à l'environnement". Cependant, "cette pollution ne parviendra pas à la côte", a-t-il souligné la semaine dernière, expliquant qu'elle se trouvait à plus de 300 km des côtes et qu'elle allait rapidement se dissoudre et disparaître en mer, en raison des conditions météorologiques sur place.
Ce genre de pollution maritime volontaire est en nette diminution depuis la mise en place d'un dispositif de surveillance accru depuis le début des années 2000. La ZEE de l'Atlantique est particulièrement surveillée puisqu'avec sa superficie de 265 000 km2, elle est traversée par l'une des voies commerciales les plus denses du monde : 120 navires en moyenne la traversent chaque jour.