Le 9 avril dernier, une femme a été tuée par un requin-tigre sur la plage de Poé à Bourail en Nouvelle-Calédonie : la baignade et les activités nautiques sont toujours interdites. De nombreux requins-tigres ont été repérés dans cette zone.
Alors que l'interdiction de baignade et d'activités sur la plage de Poé à Bourail avait été suspendue trois jours après l'attaque mortelle d'un requin-tigre, elle a été rétablie vendredi dernier suite à l'observation de quatre requins dans la zone du lagon de Poé. Un survol a permis de les repérer : des spécimens longs de 2 à 3 mètres, à faible distance du rivage.
Cette zone de Nouvelle-Calédonie est protégée mais la mairie a dû prendre des mesures : "Nous ne cautionnons pas cette pêche car on est dans un espace protégé mais le squale était agressif et se dirigeait vers les zones où les gens habituellement se baignent. Il avait en plus l'estomac vide, comme l'a montré ensuite sa dissection", a déclaré à l'AFP Maïré Nozéran, adjointe au maire de Bourail, en charge de l'environnement, dont la priorité est "la sécurisation du lagon de Poé".
Spécialiste des requins, Philippe Tirard a mis en garde sur la dangerosité d'un tel nombre de squales "dans un endroit où ils ne devraient pas se trouver", compte tenu de la faible profondeur du lagon de Poé. Cette concentration s'expliquerait par la présence de "points de nourrissage", suite au rejet en mer par des chasseurs de carcasses et de viscères de cerfs et autres gibiers abondant dans la région.