Du 20 au 22 mai prochains, la Calanques Classique propose un décor incroyable pour naviguer et se défier entre amis. A travers ce rendez-vous, huitième du nom, la Société Nautique de Marseille rend chaque année un hommage au patrimoine environnemental des calanques et au patrimoine flottant des voiliers de tradition. Cet événement s'inscrit dans le calendrier de l’Association Française des Yachts de Tradition (AFYT) où figurent les illustres Voiles de Saint-Tropez et Régates Royales.
Des siècles d’histoire de l’architecture navale vont se laisser contempler durant trois jours, entre Marseille (Société Nautique de Marseille) et La Ciotat (Quai François Mitterand), mais vont surtout se disputer le graal d’une 8e Calanques Classique qui va réunir une trentaine de bateaux entre Marseille et La Ciotat.
La Calanques Classique est l’occasion pour la Société Nautique de Marseille de mettre en valeur le patrimoine maritime que représente son pôle de tradition et qui fait de Marseille l’une des places fortes de la voile classique. Citons encore Palynodie II, le Plan Olin Stephens construit en 1962 et commandé par Gaston Deferre. Classé récemment monument historique, Paynodie II a fêté son demi-siècle en 2012 et sera l’un des fers de lance de la Calanques Classique. On surveillera également la tenue et les progrès annoncés d’Alcyon 1871, le “bateau qui exagère“, comme l’a surnommé Gilles Martin-Raget. Réplique à l’identique du Racer qui a gagné la première régate organisée par la SNM en 1887, le bateau de Marc et Edith Frilet sera au centre des attentions avec son look incroyable.
Venus d’ailleurs, ils viennent jouer sur le terrain de jeu des Marseillais, comme Nin, le magnifique “petit“ Côtre aurique, l’un des centenaires de la bande et encore Oiseau de Feu, qui vient de Cannes ou Irina VII qui fait le voyage de Sète.
Esterel, l’extraordinaire retour ! On ne l’avait plus vu à Marseille depuis 2012, et cette petite cérémonie organisée en son honneur. Un petit moment de gloire pour fêter le centenaire d’un bateau inscrit au Patrimoine, sur le conseil d’Eric Tabarly. Dessiné par les architectes Léon Sibille et Louis Grossi et long de 9 mètres, il est l’unique représentant des 8 mJI d’avant 1924. Un temps que les propriétaires n’ont jamais voulu oublier, et surtout pas après le terrible accident dont a été victime Esterel, “lâché“ du haut d’une grue, du côté d’Imperia, pour une mise à l’eau qui vire au cauchemar, avec un bateau en morceaux… Trois années après de longues procédures, une réparation incroyable, la belle coque centenaire retrouve les plans d’eau l’été dernier et savoure un premier retour aux Voiles de Saint-Tropez. Depuis le début de l’année, avec quatre sorties au compteur et la Calanques Classique à venir, Esterel commence à écrire une nouvelle page de son histoire.