Le sprint final est lancé pour les deux protagonistes de tête de The Transat bakerly. Ce matin François Gabart (Macif) n’est plus qu’à 525 milles de New-York. Avec une arrivée estimée selon les derniers routages demain à la mi-journée au pied des gratte-ciels de Manhattan (mardi 13h, heure US), tous les compteurs restent au vert pour le géant.
A l’aube du 7ème jour de course, il affiche 155 milles d’avance sur son poursuivant et caracole encore ce matin à près de 26 nœuds. François Gabart est en passe d’établir un temps qui ferait date sur la plus ancienne des transats en solitaire, en améliorant le score de 8 jours, 8 heures établi en 2004 par Michel Desjoyeaux à bord de son trimaran Orma sur le parcours Plymouth-Boston, plus court que celui de cette édition 2016.
Surprises à l’horizon ?
Pour autant, rien n’est encore joué et tant que la ligne d’arrivée n’est pas franchie tout peut arriver. François, le premier, dans un très court échange téléphonique, confirme qu’il redouble de vigilance pour ne pas tenter le diable de la casse ou risquer un faux pas si proche du but. D’autant qu’il peut compter sur Thomas Coville (Sodebo), réputé accrocheur et redouté pour sa combativité, pour ne rien céder. Car si sur le papier, 150 milles de retard pourraient paraître irrattrapables, les courses océaniques nous ont déjà échaudés sur le sujet d’un retournement de situation. Or avec l’arrivée d’une perturbation avec pluie, front, bascules et vents contraires aux abords de Long Island, la scène finale pourrait réserver son lot de surprises et des rebondissements en approche d’Ambrose Light.
Moment de répit pour les IMOCA
Pour les IMOCA, la perspective de voir poindre les gratte-ciels à l’horizon est encore loin. Ce matin, il reste plus 1 300 milles à courir avant d’affaler les voiles. Pour autant, après une semaine de course à un rythme effréné, les solitaires ne cachent pas leur satisfaction de goûter un peu à la saveur de conditions plus douces dans le passage d’une dorsale qui génère des vents plus légers. "C’est un beau moment de mer que j’ai plaisir à apprécier après les coups de vent et les vagues que nous avons essuyés ces derniers jours. Je le prends comme un petit cadeau" explique ainsi Jean-Pierre Dick. Un petit répit bienvenu avant de se relancer de nouveau dans le vif du sujet de cette Transat bakerly qui n’a pas fini de maintenir le suspense.