Un exploit... qui se répète ! Car les Tiki Toa étaient déjà finalistes de la précédente édition, en 2015 où ils avaient été dominés par le Portugal, pays hôte.
Aux Bahamas, après un nouveau brillant parcours, les Tahitiens ont dû céder devant la technique des Brésiliens, qui ont marqué dès la quatorzième seconde avant de dominer tout le match pour s'offrir un 5e titre mondial.
Plus de deux mille Tahitiens ont soutenu avec ferveur leur équipe, lors de la finale diffusée sur écran géant, sur le front de mer de Papeete.
Car les Tahitiens jouent les premiers rôles dans la hiérarchie mondiale du beach soccer depuis 2013, l'année où ils avaient eux-mêmes organisé la coupe du monde à Tahiti. Ils avaient alors terminé à la quatrième place, deux ans seulement après la création de leur équipe.
Pourtant, aucun joueur de la sélection n'est professionnel et ils doivent s'entraîner à l'aube et en soirée.
Heimanu Taiarui, désigné meilleur joueur du Mondial-2015, est ainsi pêcheur au civil. Le buteur Raimana Li Fung Kuee est gardien de prison et plusieurs joueurs sont en recherche d'emploi.
Le jeu des Tiki Toa, porté sur l'attaque, le collectif et les gestes acrobatiques, est très spectaculaire. Leur gardien Jonathan Torohia est l'un des meilleurs au monde.
En Amérique du Sud et dans de nombreuses îles tropicales, le beach soccer est très populaire. Il est en revanche peu médiatisé en France.
La sélection française, alors entraînée par Eric Cantona, a certes remporté la Coupe du monde 2005, puis a décroché la troisième place l'année suivante.
Mais depuis, la France ne brille plus... au contraire de l'une de ses collectivités d'outre-mer, peuplée de seulement 280.000 habitants.