Nature luxuriante, plages paradisiaques sur ces îles volcanique où près de 600 espèces de plantes ont été recensées - sans compter celles qui restent à découvrir: le pays a tout d'un petit paradis écologique. Encourager le tourisme est donc une évidence selon le gouvernement. Relativement épargné par les exploitations agricoles intensives, l'archipel, où ne pousse aujourd'hui aucun OGM, dit vouloir développer un tourisme "écologique" voire de l'"agrotourisme".
Mais les obstacles persistent : il est toujours difficile de mobiliser des fonds pour investir à São Tomé-et-Príncipe. Autre frein, le prix du voyage. Malgré un coût de la vie assez bas pour des ressortissants de la zone euro, venir à São Tomé reste un luxe: compter minimum 850 euros pour un aller-retour depuis Lisbonne. Le gouvernement ambitionne également d'agrandir l'aéroport international.
"Reste à savoir si le développement de São Tomé ira dans le sens des populations" -dont les 2/3 vivent en-dessous du seuil de pauvreté- et pas seulement aux "grands groupes internationaux", et si "la nature de São Tomé-et-Príncipe restera préservée", s'interroge un acteur de la filière touristique, qui dit avoir déjà vu les fonds sous-marins de l'archipel se dégrader considérablement en vingt ans.