Quentin, ce début de saison est-il conforme à tes attentes ? « Oui, bien sûr ! Ce sont deux beaux résultats, même si terminer 4e (ndlr : de la Mini en Mai) est moralement un peu difficile, mais les conditions ne m’étaient pas du tout favorables sur la fin de la course. Je suis satisfait de ma prise en main du bateau et d’avoir repris le rythme de la navigation en solitaire. Je régate au contact, ce qui permet de prendre de l’expérience et d’identifier les points forts et les points faibles. »
Peux-tu préciser ? « La fin de la Mini en Mai a confirmé notre déficit dans le petit temps ou au près, c’est-à-dire dès que le vent est insuffisant pour exploiter le potentiel du bateau. Nous allons travailler sur le tissu de l’aile avant le départ de la Mini Transat, afin d’avoir un meilleur profil, plus de renforts et un meilleur rendement. A terme, nous réfléchirons également à un allègement du gréement du bateau. En revanche, nous sommes vraiment rapides dès que la brise s’installe, notamment au portant. D’un autre côté, les différents appendices rendent les manœuvres compliquées et cela me fait perdre du terrain sur les autres. Cela se voit plus sur des petits parcours que sur des longs bords où il faut allonger la foulée. »
Que penses-tu des performances de Ian Lipinsky, vainqueur des deux premières épreuves ? « Il navigue en Mini 6.50 depuis 6 ans et bénéficie d’une solide expérience sur ce support. C’est un marin sérieux, qui va vite et qui dispose actuellement du meilleur bateau du circuit, à 100% de son potentiel. Mon objectif est qu’Arkema 3 soit à son niveau dans les prochaines saisons. Il a l’arme pour remporter la Mini Transat mais n’oublions pas que cette épreuve peut vite tourner à l’aventure. »
Quel est ton programme des prochaines semaines ? « Je vais ramener Arkema 3 de La Trinité-sur-Mer à La Rochelle en compagnie de Romaric Neyhousser, son architecte. Ce sera l’occasion d’échanger sur les réglages. Ensuite, je m’entraînerai à La Rochelle avant de revenir à Douarnenez en vue du Trophée MAP début juin. Cette épreuve de 200 milles nautiques me permettra de valider les 85 derniers milles restants à ma qualification à la Mini-Transat. En parallèle, je vais suivre avec attention la Coupe de l’America. Autant dire que ces bateaux foilés et ailés me font rêver ! »