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Une centaine de scientifiques, associatifs, élus ou entrepreneurs se sont réunis jeudi et vendredi à La Rochelle pour les premières "Rencontres du Littoral urbain durable intelligent" (LUDI), des rencontres ouvertes au grand public qui évoquent notamment les solutions actuellement mise en place pour lutter contre le "littoral menacé". Cette première édition, à l'initiative de l'université de la Rochelle qui a créé un Institut LUDI, propose pendant deux jours des rencontres, ateliers, tables rondes, etc avec la participation notamment du climatologue Jean Jouzel.
20% de la population mondiale vit à moins de 30 km d'une zone littorale et 50% à moins de 100 km, selon un rapport de 2014 du climatologue. Ce pourcentage ne devrait cesser d'augmenter, renforçant ainsi la pression démographique sur un trait de côte également menacé par la montée des eaux, selon le rapport dex experts climat de l'ONU du GIEC présenté le 8 octobre.
Le long de la côte charentaise-maritime, diverses expérimentations sont déjà menées en lien avec l'université de La Rochelle, rappellent les experts à l'AFP. Ainsi, des drones mesurent la montée des eaux pour fournir des informations précises aux décideurs politiques. Le "géo-béton", obtenu par électrolyse, est testé pour empêcher les courants marins de saper les fondations des ouvrages de défense littorale. Des scientifiques dressent aussi une cartographie des comportements des mammifères marins vis-à-vis des bateaux et d'autres encore repensent les matériaux en contact avec l'eau salée.
A la fois lieu de vie, de villégiature, de tourisme et d'activités portuaires, soumise aux tempêtes, la préfecture de Charente-Maritime est un bon exemple des relations délicates qui se jouent partout dans le monde entre ville et littoral.