
A 18h ce samedi, Louis Duc, skipper du Class40 Carac a quitté Baiona après presque 48h d'escale technique. Le skipper normand avait cassé un axe d'étai mardi soir, il bataillait alors en tête de flotte avec Yoann Richomme (Veedol). Il repart avec trois jours de retard sur la tête de flotte, mais il reste engagé et déterminé : objectif Guadeloupe.
Tout de suite après son avarie, Louis avait espéré pouvoir réparer en mer, mais les conditions météo l'ont contraint à se dérouter vers le port portugais, qu'il a rallié mercredi soir.
Toutes les ferrures customs, auxquelles Louis avait porté une attention particulière, ont tenu, la pièce standard a lâché. « Ce sont des bateaux puissants, les tensions sont importantes, surtout dans les conditions météo rencontrées. C'est la faute à pas de chance, ça nous coûte une belle bagarre en tête de flotte. Maintenant, une autre course va commencer : on va batailler contre la montre et avec les autres Class40 qui ont été contraints eux aussi de s'arrêter ! », précisait-il ce matin.
Partir à point
La pluie a cessé, enfin, à Baiona. Le vent se calme à terre, même s'il est encore soutenu en mer. Réglages, matelotage... Xavier a passé du temps encore à peaufiner le gréement du Class40 Carac pendant que Louis étudiait la météo.
« Rien ne sert de se précipiter », annonçait le skipper normand ce matin, alors que le vent soufflait encore à 35 nœuds au large des côtes portugaises. « L'important est que le gréement soit bien vérifié et réglé, je n'aurais pas droit à une deuxième escale. ».
Le vent est encore orienté au nord-ouest ce soir, au large du Portugal, soit pile dans l'axe de la route vers les alizés. Le skipper Carac va donc repartir au près, mais la brise devrait s'orienter à l'ouest dès demain, puis au sud-ouest : de quoi glisser, enfin, vers le but.