Le bateau électrique cumule les atouts, mais peine à décoller en raison d'un prix encore élevé et de contraintes techniques limitant son usage. "Il pourrait y avoir dix fois plus de bateaux électriques, mais le frein c'est le prix, comme pour la voiture électrique", explique à l'AFP Xavier de Montgros, président de l'Association française du bateau électrique (AFBE), pour qui le marché ne représente que 1 à 2% du secteur maritime.
Sur un parc de 300.000 bateaux de plaisance, 6.000 disposent d'un moteur électrique. Ils sont 70 sur 7.000 navires à passagers et 2.000 sur une flotte de 200.000 petits bateaux de service.
Si l'achat d'une voiture électrique bénéficie d'aides du gouvernement depuis plusieurs années déjà, ce n'est le cas pour le bateau électrique que depuis le début de l'année, et uniquement pour l'achat d'un navire de transport de marchandises ou de passagers. Un bateau électrique coûte de 30 à 50% plus cher qu'un bateau à moteur thermique.
L'association française du bateau électrique planche ainsi sur deux dispositifs censés inciter les particuliers à se tourner vers l'électrique : le premier consisterait à réserver des places de port aux bateaux électriques, le second à réserver certaines zones à une navigation propre, notamment dans les aires marines protégées.