Une partie des Terres australes et antarctiques françaises devrait être prochainement inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco après un avis favorable de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), a-t-on appris mardi auprès de cet organisme et de Ségolène Royal, ambassadrice des Pôles.
Basé au sud de l'océan Indien, le site candidat inclut l'archipel Crozet, les îles Kerguelen et Saint-Paul et Amsterdam, ainsi qu'une large partie des zones économiques exclusives (ZEE) de ces territoires.
L'UICN a reconnu la "valeur universelle exceptionnelle" de ce site, notamment pour "la beauté de ses paysages", sa biodiversité, et son "intégrité", le lieu étant "presque sauvage" et avec peu d'impacts humains, a déclaré à l'AFP Thierry Lefebvre, chargé de programme "Aires protégées" au sein de l'organisme. "Historiquement, lorsque des avis favorables sont émis par un organisme consultatif (sur les biens naturels pour l'UICN, ndlr), ils sont suivis par les Etats membres du Comité du patrimoine mondial", a précisé M. Lefebvre. Ce Comité, composé de 21 pays, doit se réunir du 30 juin au 10 juillet à Bakou en Azerbaïdjan.
Le site s'étend sur un périmètre de près de 673.000 km2, essentiellement marin, qui correspond à celui de la réserve naturelle nationale des Terres australes françaises, l'une des plus grande aires marines protégées à l'échelle mondiale, créée en décembre 2016 par Mme Royal, alors ministre de l'Ecologie.
Situées à plus de 2.000 kilomètres de tout continent, entre les 40ème rugissants et 50ème hurlants, les Terres australes et antarctiques françaises (qui comptent également les Îles Eparses de l'Océan Indien et la Terre-Adélie, non comprises dans la candidature à l'Unesco) sont une collectivité territoriale d'outre-mer originale, disposant d'une administration propre située à La Réunion. Elles comptent moins de 200 habitants.