À l’occasion de la Journée Mondiale de l’Océan le 8 juin prochain, la Fondation Tara Océan lance une campagne « renversante » et renforce son implication dans la recherche sur le microbiome marin. Cette campagne inverse le haut et le bas, retourne ciel et terre, invitant à « renverser la situation et à commencer à protéger l’essentiel ».
« À l’image de nos vies depuis l’apparition du virus Sars-CoV-2, cette Journée Mondiale de l’Océan n’est pas celle que nous espérions », indique Romain Troublé, directeur général de la Fondation. À Lisbonne où devait avoir lieu une conférence des Nations Unies dédiée à la préservation de cet écosystème, ou à Marseille avec le Congrès Mondial de la Nature, l’Océan devait faire l’objet de toutes les attentions, au plus haut niveau des instances politiques nationales et internationales.
Alors que cette mobilisation est reportée sine die, voilà qu’un virus de 0,1 micron a instauré à lui seul une mise en jachère historique des écosystèmes marins, des littoraux et des pêcheries à l’échelle planétaire. « Il faut sans doute remonter aux dernières guerres mondiales pour observer un tel impact positif sur la biodiversité marine », ajoute-t-il. « À l’aube de la mise en place d’une relance économique planétaire, cette crise nous oblige donc à réfléchir sur la façon de mettre l’Océan, et plus largement, la biodiversité au cœur de nos modèles de développement ».
En décembre prochain, les Nations Unies lanceront la Décennie pour les sciences océaniques au service du développement durable (2021-2030). La Fondation Tara Océan s’inscrira dans cette décennie, en renforçant sa mobilisation avec la communauté scientifique, les décideurs politiques, les entreprises, et la société civile autour de la recherche océanographique.
La goélette scientifique Tara se visite à nouveau à Paris du 13 juin au 14 juillet. Sur inscription sur fondationtaraocean.org. Du lundi au vendredi : 14h à 18h (fermé le mardi). Le week-end de 10h à 12h et de 14h à 18h. Prix : 5 €. Gratuit pour les moins de 12 ans.