« Je n’ai vraiment pas beaucoup de vent. Il faut être patient, essayer de trouver des trous de souris pour passer. Tout à l’heure, ça n’était pas si mal, j’avais 7/8 nœuds et là, à nouveau je suis retombé dans une molle. Les fichiers météo ne sont pas toujours très clairvoyants dans ce genre de situation, mais demain, j’aurai du vent. C’est quand même agréable dès qu’il y a un peu de vent, le bateau glisse bien.
Hier après midi, je suis monté dans mon mât (pour solutionner son problème de drisse de petite voile d’avant). Une première étape qui s’est bien passée. Cela bougeait tellement que je n’ai pas pu faire tout ce que je voulais, mais c’est déjà une étape qui permet de naviguer, d’envoyer des voiles. Le bateau ne pouvait pas fonctionner normalement, c’était une situation qui n’était pas tenable… Et voilà, c’est fait.
Je regarde un peu les trajectoires de mes camarades… moi, ce qui est pas mal, c’est que je suis derrière la dépression tropicale, ça va s’atténuer au fur et à mesure. Il y a des chances pour que je fasse un peu moins de route. De toute façon, je ne me focalise pas trop sur le fait que mes camarades soient partis devant. Il y aura des moments plus opportuns pour revenir. La route est longue !
Je me suis reposé ces deux derniers jours, bien dormi, bien récupéré. Je suis en forme. C’est quand même sympa d’être là, de faire du bateau, d’être sur cette course. C’est une satisfaction.
A propos du paysage environnant : Il n’y a pas du tout de lune cette nuit. On voit toutes les étoiles et c’est super beau. Le bateau file doucement et se balance avec la houle. C’est calme et il faut pouvoir profiter de ces moments !"
Armel Tripon, L'Occitane en Provence