« Depuis 24 heures, c’est positif, je ne suis pas loin du groupe avec Maître CoQ, Seaexplorer-Yacht Club de Monaco, et Initiatives-Cœur. C’est bien, ça va me challenger un peu. Je suis content. »
« Ce qui est dur à gérer, ce sont les envolées du bateau, mais c’est ce qui me permet d’aller vite car le bateau est très puissant. Il vole très tôt, parfois il est posé sur l’eau selon les conditions de mer et de vent, et parfois il s’envole, et s’il s’envole un peu haut quand il retombe, il faut faire raccrocher le bateau, et c’est cela qui demande de l’énergie. Sinon, ça se passe bien. J’ai réussi à dormir cette nuit parce que ces dernières 48h, j’ai beaucoup bossé sur les réglages.
Pour dormir, je me mets dans ma bannette, c’est un matelas par terre avec deux oreillers pour me caler la tête, c’est confortable. Les deux derniers jours, c’était beaucoup trop chaud ! Dans le bateau je suffoquais, je suais à grosses gouttes quand je rechargeais le moteur. Avec le cockpit fermé, l’air ne rentre pas, et le peu d’air qui rentre, c’est un brouillard salé. Cette nuit, c’était supportable.
Dans l’Atlantique Sud, ce ne seront pas des conditions à record. On a cet anticyclone à contourner, c’est pour cela que nous nous dirigeons vers le Brésil. Ensuite, on a un front à négocier, ça va être une route extrême Sud. Nous allons sûrement aller chercher la zone de glace bien plut tôt que le cap de Bonne-Espérance. En tout cas, ce ne sera pas une route très directe. Je vis bien le fait d’être seul sur le bateau, je n’ai pas vu le temps passer, mais j’aime bien avoir des infos de la terre, ça m’apaise un peu. Je me permets même le luxe tous les soirs de prendre une douche avant d’aller me coucher, ça me rend un peu plus humain ! J’en profite parce que je ne sais pas si j’aurai l’opportunité de le faire dans le Grand Sud. Je n’ai pas encore trouvé de solution pour mes girouettes ».