Le décollage est prévu le dimanche 7 novembre au large du Havre. Direction Fort-de-France, en Martinique. Pour les bateaux de la catégorie Ultim, celle des géants des mers, 7500 milles à parcourir, deux passages de l’Équateur, deux passages dans le Pot-au-Noir. Les meilleurs sont attendus après 16 ou 17 jours de mer. Parmi les cinq Ultim au départ de cette 15e édition de la Transat Jacques-Vabre, le Trimaran SVR Lazartigue attirera forcément l’attention.
Sorti des ateliers de MerConcept où il a été entièrement conçu et assemblé, le grand vaisseau bleu capri, prendra son premier départ avec son design unique sans aucune aspérité pour mieux pénétrer l’air, son mât de 36 m posé sur une coque de 32 m de long et 23 m de large, son cockpit où des volants de karting remplacent la traditionnelle barre.
Conçu et assemblé par MerConcept, entièrement maître d’ouvrage du bateau, le Trimaran SVR Lazartigue appartient à la nouvelle génération de bateaux volants où l’aérodynamisme tient une place au moins aussi importante que l’hydrodynamisme. Le développement de nouvelles technologies dans tous les domaines de la conception, font du Trimaran SVR Lazartigue un bateau unique et révolutionnaire. « Notre ambition était de concevoir un bateau fiable, rapide, et adapté au solitaire et en équipage en toutes circonstances, qu’il s’agisse des grandes classiques de la course au large, d’une campagne de records, ou d’une course autour du monde, explique le skipper du trimaran et fondateur de MerConcept. Au sein de l’équipe, la philosophie était de réaliser un bateau où la performance, la sécurité et l’esthétisme tiennent une place primordiale. »
Des pointes à 48 noeuds
Les premières navigations du Trimaran ont rassuré l’équipe. « Le bateau a un potentiel énorme, s’enthousiasme Gabart. Sur certaines navigations, nous avons atteint des vitesses assez extraordinaires avec des pointes à 48 noeuds (près de 100km/h). Il faut maintenant continuer à travailler pour mieux le comprendre. Nous avons beaucoup de systèmes innovants, il faut donc le fiabiliser. On apprend tous les jours. L’objectif est d’être capable de tenir des vitesses moyennes autour des 40 nœuds pendant des heures, des journées, et même, j’en rêve, des semaines. Ce bateau est exclusivement pensé pour le vol au large. Nous vivons une révolution extraordinaire. »
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