Ce mercredi 27 juillet, après 24 heures au ralenti, les Ministes de la 9e édition de la Les Sables – Les Açores – Les Sables ont retrouvé un peu de pression. Certains, à l’image de Jacques Delcroix (753 – Actual) chez les Proto, mais aussi de Julie Simon (963 – Dynamips), Félix Oberlé (1028 – Mingulay) ou encore Luca Rosetti (968 – Race = Care) chez les Série, qui se trouvent dans un petit front, au nord de la flotte, affichent même des vitesses à deux chiffres.
Ce différentiel de vitesse avec le reste du peloton leur permet de grappiller de précieux milles au pointage mais ils le savent, ça ne va pas durer. Tout ce qui est pris maintenant ne sera donc plus à prendre ensuite d’autant que la suite, justement, promet d’être complexe, voire même franchement laborieuse. La raison ? L’anticyclone est en train de venir se caler sur les Açores. En conséquence, le vent va mollir sérieusement sur l’archipel portugais à partir de demain à la mi-journée. Si les marins risquent, une nouvelle fois, de s’arracher quelques cheveux pour réussir à gagner vers le but, les observateurs peuvent, eux, s’attendre à se régaler, avec de possibles gros retournements de situation, notamment du côté des bateaux de Série dans la mesure où certains concurrents ont fait des choix de routes très nord et d’autres très sud (plus de 230 milles séparent les plus extrême en latéral à 220 milles de l’arrivée !). « Les cartes peuvent être bien redistribuées d’ici à l’arrivée », confirme Christian Dumard, le consultant météo de l’épreuve. « Le vent devrait tourner au nord nord-ouest à partir du début d’après-midi, dans un premier temps pour les bateaux situés dans la moitié nord de la flotte, puis dans un second temps pour les autres. Reste que si ça va adonner pour tous, ça va aussi beaucoup mollir sur la fin du parcours, en particulier à partir de demain à la mi-journée », détaille le spécialiste. Cela signifie que hormis Pierre Le Roy (1019 – TeamWork), qui, sauf avarie ou énorme coup de Trafalgar, est attendu en vainqueur de cette première étape tôt demain matin à Horta, quelques surprises ne sont pas à exclure aux abords des îles. Des îles qui, pour certaines, culminent à plus de 2350 mètres d’altitude, comme Pico, et qui génèrent naturellement d’importantes zones de dévents. Réussir à trouver le parfait trou de souris ne sera pas facile. Terceira, Graciosa, Sao Jorge et Pico seront autant d’obstacles qu’il faudra réussir à négocier au mieux avec, d’une part, peu d’informations météo et, d’autre part, une fatigue qui s’est largement accumulée après déjà huit jours de mer.