Les Sables Les Açores Les Sables : Pierre Le Roy vainqueur !

Par Figaronautisme.com

Ce jeudi 28 juillet à 5h01, Pierre Le Roy a bouclé les 1 270 milles de la première étape de la 9e édition de la Les Sables – Les Açores – Les Sables au terme de 8 jours et 15 heures de mer. Le skipper de TeamWork, vainqueur en titre de la Mini Transat, s’est ainsi magistralement imposé avec une avance de plus de 70 milles sur son poursuivant le plus proche au terme d’une course parfaitement maîtrisée de bout en bout et lors de laquelle il a, au passage, battu le record de la distance parcourue en 24 heures à bord d’un Mini 6.50, invaincu depuis douze ans ! Interview.

Vous avez mené ce premier acte du début à la fin. La course n’a pourtant pas été facile, avec des conditions très variées et aussi très aléatoires sur les derniers milles…

« On a, effectivement, eu un peu tout. Ça n’a pas toujours été facile surtout que je ne savais pas trop comment me situer par rapport aux autres dans la mesure où cette saison, j’ai très peu navigué contre les nouveaux bateaux. Le fait de me retrouver assez rapidement seul, ça m’a un peu rassuré. Je ne savais pas trop comment doser dans le vent fort puis je me suis dit que quitte à être là, autant y aller pied au plancher. C’était plutôt une bonne idée je pense. J’ai l’impression que c’est là que j’ai fait la différence parce qu’ensuite, on a tous joué avec la molle pour essayer de se rapprocher des îles et ça n’a plus changé tellement la donne. »

C’est, de fait, le moment où vous avez fait le break sur la concurrence, et c’est aussi le moment où vous avez fait tomber le record des 24 heures établit par Bertrand Delesne lors de cette même épreuve en 2010, le passant de 304,9 à 308 milles…

« C’est top. Ce qui est trop cool, c’est qu’il y a toujours une histoire de transmission dans la classe Mini et que Bertrand, justement, a été l’un de premiers à me faire une formation sur comment gérer sa caisse à outils et ce genre de chose, quand je suis arrivé à Lorient. Il fait partie des gens qui m’ont appris le Mini et c’est important pour moi de le rappeler. Améliorer son record, ça me fait forcément quelque-chose. C’est vrai que la course s’est plutôt bien déroulée pour moi. Le bateau a quand même un petit peu ramassé parce que je n’ai pas été très tendre. Je vais m’atteler à réparer tout ça pour la deuxième étape. »

Avez-vous compris que vous étiez dans les clous pour le record lorsque vous étiez en mer ?

« Je ne m’en suis pas rendu-compte. Je l’ai su à la vacation radio. J’ai rapidement compris que c’était, de fait, un bon créneau car j’ai vraiment pu faire un tout droit dans les alizés portugais mais au moment où j’y étais, je n’y ai pas du tout pensé. J’étais davantage en train d’essayer de gérer la mer qui n’était vraiment pas facile et je naviguais même avec un peu moins de toile que d’habitude. »

Finir la première étape avec autant d’avance, on imagine que ça met en confiance pour la seconde ?

« Je suis clairement très content pour le classement général. Je vais maintenant vouloir gagner la deuxième manche, c’est sûr. Je ne vais pas y aller avec le frein à main ! Je suis toutefois assez curieux de rejouer ma course et de voir surtout ce que j’ai fait lors des deux-trois derniers jours. Je ne suis pas très sûr de ma trajectoire et en particulier la manière dont j’ai négocié le dernier front. Je ne suis pas persuadé que c’était super intelligent mais c’était un peu compliqué. Autant la météo, sur le début de l’étape, correspondait bien à ce quoi on s’attendait, autant sur la fin, c’était difficile de voir comment aborder les petits fronts qui trainaient autour des Açores. »

Avez-vous douté à un moment dans les derniers milles ?

« Bizarrement, je suis toujours resté assez serein car je comprenais qu’on était tous à peu près dans du vent mou. Je ne voyais pas par où les autres pourraient passer pour reprendre autant de milles dans une situation telle que celle-ci. C’était un peu différent de la Mini Transat où, effectivement, ça pouvait passer par la droite et par la gauche. Pour finir, je suis très vraiment suis content. »

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Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
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Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
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Albert Brel
Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Jean-Christophe Guillaumin
Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
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Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
Denis Chabassière
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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METEO CONSULT est un bureau d'études météorologiques opérationnel, qui assiste ses clients depuis plus de 30 ans. Les services de METEO CONSULT reposent sur une équipe scientifique de haut niveau et des moyens techniques de pointe. Son expertise en météo marine est reconnue et ses prévisionnistes accompagnent les plaisanciers, les capitaines de port et les organisateurs de courses au large depuis ses origines : Route du Rhum, Transat en double, Solitaire du Figaro…