L’ancien journaliste du Figaro prendra le départ de sa quatrième Route du Rhum le 6 novembre prochain. Après y avoir participé en Class40 lors des éditions 2010 et 2014, puis en IMOCA en 2018, il se présente cette année avec un bateau récemment doté de grands foils. Au-delà de ses ambitions sportives, la participation à cette mythique transatlantique va lui permettre de continuer à récolter de précieuses données sur la pollution des océans pour la communauté scientifique. Le skipper Nexans - Art et Fenêtres a en effet installé depuis 2019 un capteur de CO2, de salinité et de température à bord de son IMOCA. Ces données sont envoyées à l’Ifremer, au Max Planck Institut et à Geomar en Allemagne. « Ce projet a été rendu possible grâce à mon partenaire Onet, basé à Marseille. Un groupe tourné vers la préservation de la biodiversité » explique Fabrice Amedeo. « Pour les scientifiques, nous sommes un bateau d’opportunité : nous ne sommes pas un bateau scientifique mais un bateau de course qui navigue sur des routes peu ou pas empruntées par les bateaux scientifiques et qui apporte donc de nombreuses informations complémentaires sur l’état de nos océans ». Ce dispositif océanographique a été enrichi en 2020, toujours avec le soutien d’Onet, par un capteur de microplastiques qui mesure la pollution plastique des océans. « Nous avons d’ores et déjà réalisé des campagnes de mesures sur deux éditions de la Vendée Arctique, un Vendée Globe écourté avec arrêt en Afrique du sud, une transat Jacques Vabre et un tour de France, soit environ déjà 22 000 milles au service de la Science », explique Fabrice. La Route du Rhum viendra donc apporter des mesures complémentaires sur la pollution de l’Atlantique nord. Tous les filtres microplastiques des campagnes précédentes sont actuellement étudiés dans les laboratoires de l’université de Bordeaux et de l’Ifremer à Brest.
Une Route du Rhum sous le signe de la science pour Fabrice Amedeo

Par Figaronautisme.com