Parmi les nombreux favoris qui composent la classe, nombre d’entre eux ont fait leurs classes en Figaro. Martin Le Pape (Fondation Stargardt), Corentin Douguet (Queguiner - Innoveo) et Xavier Macaire (Groupe SNEF) en font partie. Ils racontent.
« On assiste à un engouement incroyable », sourit Xavier Macaire. Le skipper (Groupe SNEF), à l’unisson des 55 marins engagés en Class40, souligne ainsi la vitalité de la Classe qui n’a jamais été aussi représentée à la Route du Rhum-Destination Guadeloupe. Un engouement qui se matérialise, aussi, par les nombreux prétendants à la victoire finale. Il ne faudra rien lâcher, se battre à en oublier les heures de sommeil pour se surpasser. Ce combat de chaque instant devrait réveiller les souvenirs chez les nombreux Figaristes à avoir rejoint la Classe récemment.
« La culture de trouver toujours des petits détails »
« Le Figaro, c’est une école parmi d’autres pour apprendre à faire du bateau, explique Corentin Douguet (Queginer – Innoveo). Mais c’est vrai que nous sommes nombreux à venir du Figaro et à avoir intégré la Classe40 ces dernières années ». « C’est sûr que le Figaro, ça aide pour s’aguerrir en Class40, poursuit Martin Le Pape. En Figaro, le niveau est particulièrement élevé. Et puis on apprend des réflexes de placements, de trajectoires, d’analyses météos ».
L’exigence du Figaro – « ça reste de la régate à très haut niveau » poursuit Martin Le Pape - est particulièrement précieuse en course. « Le boulot d’un Figariste, c’est de chercher en permanence le bon angle, le bon réglage, la bonne façon de relancer, assure Xavier Macaire, qui compte trois podiums à la Solitaire du Figaro. Il y a constamment une volonté de trouver ce petit plus qui permet d’optimiser les réglages et d’être au maximum à 100%», décrypte Xavier Macaire. « On a cette culture de trouver toujours des petits détails, ces petits plus pour régler mieux le bateau. En Figaro, tu n’acceptes pas de perdre un mètre, tu te bas sans compter».
« En Classe40, c’est plus engagé, ça tire fort »
Tous soulignent une forme de « simplicité » dans les manœuvres en Class40, ce qui facilite la prise en main et la confiance à bord. « On manœuvre un peu de la même manière mais en étant plus rapide », abonde ainsi Martin Le Pape. Pourtant, tout est décuplé. « En Figaro, quand tu décides de dérouler le gennaker, trois minutes plus tard il est déroulé. Là, il faut une dizaine de minutes, rappelle Corentin. C’est plus engagé, ça tire fort, tu sens que tu rentres dans la catégorie ‘gros bateaux’». Il convient donc d’anticiper davantage les manœuvres et de veiller à lisser son effort. « Ce n’est pas un sprint comme à la Solitaire, la gestion du sommeil est un paramètre important », ajoute le skipper de Queguiner – Innoveo.
Néanmoins, tous ont aussi connu la pression qui monte, l’afflux d’émotion à gérer et l’importance de faire preuve de sang-froid. Xavier Macaire résume l’esprit de ces Figaristes qui s’élancent sur la Route du Rhum-Destination Guadeloupe : « on connait l’émotion du départ, on sait que ça va être dur, pas facile, qu’il y aura des choix à faire, des conséquences importantes en fonction des options prises… Mais d’un autre côté, on est tous impatients de s’élancer ! »