Tandis que Louis Duc (Fives-Lantana Environnement) est en passe, ce jeudi 24 novembre, de poser pied à terre en Guadeloupe (aux environs de 17h, heure métropole), 7 derniers concurrents (Sam Davies, Jingkun Xu, Manu Cousin, Fanch Guiffant, Rodolphe Sepho, Nicolas Rouger et Oliver Heer) poursuivent leur chevauchée vers l’île Papillon dans des conditions exigeantes et pour certains, des avaries à gérer au quotidien. Les derniers IMOCA doivent parer les grains et les variations brusques du vent. « On est dessus, on ne lâche rien, mais on sera content d’arriver » confiait ce matin le skipper de Groupe Sétin !
Manu Cousin, Groupe Sétin
« Je suis fatigué, j’ai hâte d’arriver, j’essaie de trouver des choses qui me font avancer. Nous sommes un petit groupe de 3-4 copains avec notre ami chinois, il y a Fanch (Guiffant) un peu plus au Sud et Sam (Davies) devant. Je sais qu’elle a des soucis. Il y a forcément de la déception sportive de se retrouver en bas du classement à cause de notre option sud. J’ai hâte de finir cette 2e Route du Rhum pour moi. Si tout se passe bien, je devrais arriver demain en milieu de journée, heure Guadeloupe. C’est compliqué en ce moment, car le vent est capricieux, et nous n’avons pas du tout ce qu’il y a d’annoncé sur les fichiers. Il y a pas mal de grains, je me suis battu toute la nuit avec des vents fort et variable avec parfois 50° d’écart en direction et des claques à plus de 35 nœuds. Il faut gérer tout ça, rouler le gennaker, changer de voile, beaucoup manœuvrer, on n’arrive pas à se reposer. Il n’y a aucun répit. Il faut être dessus tout le temps. Je positive, je me dis que de terminer c’est quand même bien, il y en a qui n’ont pas cette chance, c’est la partie positive, le bateau va bien moi aussi. On arrive demain ce sera une belle fête ! »
Nicolas Rouger, Demain c’est loin
« Tout va bien, j’adore mon bateau, j’ai trouvé le curseur il y a 3 jours, j’ai vachement accéléré par rapport au début de course. Il faut dire que c’est la première fois que je prends mon bateau en main. Je suis comme le réalisateur du film « La vie est belle », Roberto Benigni, quand il reçoit sa Palme d’or. J’avais très peu navigué en solitaire, il a fallu de l’adaptation, au fur et à mesure j’ai pris confiance en lui. J’ai un bateau formidable, le déclic a eu lieu. Je suis déçu de ne pas l’avoir eu avant, mais je suis tellement content de ma fin de course. J’ai entre 15 et 30 nœuds de vent, ça glisse, ça va vite, je suis sous petit gennaker pour ne pas prendre de risque. Le bateau marche entre 18 et 21 nœuds. Je me régale, c’est génial, je suis un homme heureux ! J’ai juste envie d’arriver car j’ai envie de boire un ty punch et de prendre une douche. Mais j’ai beaucoup de chance d’être là ! Je pense arriver en Guadeloupe dimanche en fin d’après-midi. "