Abhilash Tomy (IND) a passé le fameux Cap pour la deuxième fois, en seconde position de la GGR 2022 à 18:00 TU le samedi 18 février. Son premier passage en solitaire remonte au 26 janvier 2013, alors qu’il naviguait à bord de ” Mhadei “, un ” Tonga 56 “sur plan Van de Stadt avec le soutien de la marine indienne, pour devenir le premier navigateur indien à boucler un tour du monde en solitaire sans escale. Il a passé la majeure partie de la semaine dernière coincé au vent de la côte chilienne, essayant désespérément de réparer son régulateur d’allure cassé, dans 30 à 40 nœuds de vente une mer démontée sur le plateau continental.
Il a réparé et il est passé, non sans déclarer que naviguer dans les conditions rétro de la GGR était finalement plus satisfaisant que la navigation faite avec les moyens techniques modernes. Il apprécie le défi et estime être un meilleur marin, mais maintenant, il veut juste revenir aux Sables d’Olonne…
"C’est génial de passer le Cap Horn, 10 ans et 23 jours après la première fois. Ça a été beaucoup plus dur cette fois que lorsque j’étais parti d’Inde, et il me reste encore deux mois en mer! Après la dépression du 26 janvier, mon unique objectif était de passer le Cap Horn sans trop de casse pour une remontée rapide de l’Atlantique. J’ai passé la plupart du temps à l’intérieur ou à réparer le bateau, j’ai maintenant hâte de faire de la voile et naviguer enfin jusqu’aux Sables d’Olonne." Abhilash Tomy, Bayanat.
Le Rustler Bayanat commence-t-il à fatiguer ? Atteindra-t-il Les Sables d’Olonne? Abhilash travaille en permanence pour l’entretenir et le réparer, tous les participants le font régulièrement, mais il semble que lui le fasse plus que la moyenne. Son windpilot tiendra-t-il la distance ? Il en est persuadé! Il a sacrifié sa table à cartes, puis la porte de la salle de bain pour façonner des pièces de régulateur et enfin son safran de secours, allant même jusqu’à démonter une ancre pour obtenir des pièces plus résistantes.
Ses réparations ne se sont toutefois pas limitées à son régulateur, il a dû recoudre ses voiles déchirées, remplacer des drisses cassées, réparer une barre de flèche avec plusieurs aller-retours dans le mât à la clé, démonter ses éoliennes, réparer des pannes du système électrique, réparer des fuites dans les réservoirs d’eau et de diesel, et résoudre divers problèmes, comme expliqué dans son appel de sécurité volontaire. Il est heureux, même si un peu fatigué, mais il est un véritable MacGyver des mers lorsqu’il s’agit de réparer des avaries en mer!