L’algue Rugulopteryx okamurae s’est emparée des eaux marseillaises en 2016 en raison de l’imprudence de l’Homme, colonisant l’écosystème marin de la cité phocéenne à une vitesse fulgurante.
Sa propagation est «intense», «rapide» et «fulgurante», ce qui lui a permis de percer les défenses de l’écosystème marin marseillais en l’espace de quelques années. L’algue japonaise Rugulopteryx okamurae a littéralement envahi le littoral de la cité phocéenne, transformant chaque jour un peu plus l’écosystème marin local déjà perturbé par quatorze espèces aquatiques invasives.
«On l’a découverte à Marseille en 2016. Elle possède des capacités de reproduction très forte, ce qui lui permet de s’étendre très rapidement. Il y en a quasiment dans l’intégralité de la baie de Marseille», décrit Thierry Thibaut, professeur d’écologie à Aix-Marseille Université et chercheur à l’Institut méditerranéen d’océanologie, auprès du Figaro. «C’est une espèce qui domine quand elle s’installe, recouvrant jusqu’à 100% des rochers et les terres lorsqu’elle s’échoue. C’est très impressionnant», précise-t-il.
En mer, l’algue modifie ainsi rapidement la faune locale en ne laissant que peu de place aux autres organismes marins. Sur terre, l’espèce noircit progressivement les plages marseillaises en s’échouant en cascade sur le sable avant de dégager du soufre et de l’hydrogène. Heureusement, elle ne représente pas de danger pour l’Homme au toucher. La suite sur Le Figaro.fr