SAILGP - Scénario idéal pour la France en tête de la 1ère journée

Par Figaronautisme.com

Quentin Delapierre et son équipe tricolore sont en tête du classement provisoire de ce dernier Sail Grand Prix de la Saison 4 de SailGP. Des départs impressionnants et une grande maîtrise de leur F50, dans les conditions musclées de la baie de San Francisco, leur ont permis de signer trois belles manches (1-3-3) et de mettre 6 places d’écart avec leurs rivaux espagnols. Exactement ce qu’il faut pour décrocher, provisoirement et avec un seul point d’avance, la troisième place du classement général du championnat, qualificative pour la Grande Finale de demain. Mais avant, deux courses en flotte sont encore au programme ce dimanche.

Quentin Delapierre et son équipe tricolore sont en tête du classement provisoire de ce dernier Sail Grand Prix de la Saison 4 de SailGP. Des départs impressionnants et une grande maîtrise de leur F50, dans les conditions musclées de la baie de San Francisco, leur ont permis de signer trois belles manches (1-3-3) et de mettre 6 places d’écart avec leurs rivaux espagnols. Exactement ce qu’il faut pour décrocher, provisoirement et avec un seul point d’avance, la troisième place du classement général du championnat, qualificative pour la Grande Finale de demain. Mais avant, deux courses en flotte sont encore au programme ce dimanche.

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© Samo Vidic for SailGP

Tous les ingrédients étaient réunis pour que l’ouverture de ce Sail Grand Prix de San Francisco soit dingue ! Du vent fort (18-25 nœuds - 30-40 km/h), du courant, le brouillard accroché au Golden Gate Bridge et plus de 3 000 spectateurs en folie dans le ‘race stadium’. Mais surtout beaucoup de suspense quant au dénouement de cette Saison 4 de SailGP avec, notamment, un match serré entre la France et l’Espagne pour le dernier ticket d’accès à la Grande Finale à 2 millions de dollars. Et pour pimenter le tout, une bonne dose de stress côté tricolore après la rupture d’un safran à l'entraînement hier, les privant d'entraînement avec le reste de la flotte et mettant leur capacité d’adaptation à l’épreuve.

Course 1 : le retour des Barbares de brise

Très beau départ des Français d’entrée de jeu ! En tête à la première marque, plus vite plus bas au portant, ils ne cessent de prendre de l’avance et ne laissent aucune chance à leurs adversaires. Dans ces conditions engagées qui leur vont bien, les tricolores peuvent compter sur leur contrôleur de vol Jason Saunders, particulièrement à l’aise avec la configuration « aile de 18 mètres - petits foils » du F50. Mais aussi sur les précieuses informations transmises par la stratège Manon Audinet, qui déroule le fil de la course clairement et sereinement à bord du catamaran volant lancé à plus de 80 km/h… Une superbe démonstration de la part des Français sur cette première course en flotte donc, de bon augure pour la suite de l’épreuve. Derrière, les Danois et les Canadiens, à surveiller, terminent deuxièmes et troisièmes. Mais les Espagnols, moins à l’aise dans ces conditions musclées et très très mal partis, terminent septièmes après avoir lutté pour remonter la flotte et ne lâcher aucun point.

Course 2 : bord breton

Confiants, les Français sont à nouveau dans le coup pour la deuxième manche, notamment grâce à un départ encore très efficace de Quentin Delapierre, pas forcément le premier à couper la ligne mais bien lancé et plus rapide que les autres. Les Espagnols sont à nouveau à la peine au départ et semblent peu stables en vol. Au coude à coude avec les Français, les Australiens attaquent et prennent le lead. Les Bleus font des choix osés pour trouver du vent frais, mais la flotte se resserre et les croisements sont de plus en plus chauds. Très bas sous la layline de la dernière marque avant l’arrivée, les Français forcent le passage en lofant au maximum, au point de poser les deux coques. C’est limite avec les Néo-Zélandais mais ça passe et crée un ralentissement qui resserre la meute avant le très court bord vers la ligne d’arrivée. Les Canadiens, pleine balle, tentent d’empêcher les Danois de passer la ligne mais se font avoir à leur propre jeu. Leur F50 s’encastre sur la bouée et ils écopent de 4 points de pénalité sur l’épreuve et perdent 2 points au classement général du championnat, ce qui les écarte définitivement de la Grande Finale. Derrière, les Espagnols profitent du chaos pour grappiller deux places et terminent sixièmes. Devant, les Australiens remportent cette course 2 avec beaucoup d’avance devant les Britanniques et les Français.

Course 3 : France/ Espagne, match retour

Troisième départ du jour très impressionnant de Quentin Delapierre qui lance une grande abattée pour se positionner sous le vent de la flotte, et vient lofer les Espagnols pour ne pas griller la ligne. Moins lancé mais bien placé, le F50 tricolore accélère et joue vite aux avant-postes. Les Danois, très à l’aise aussi dans ces conditions, prennent la tête d’une flotte très compacte. Les Français et les Espagnols semblent commencer à se chercher avec des chassés croisés très serrés. Puis les Bleus tentent de se faufiler entre la dernière marque au vent et les Britanniques pour leur prendre la deuxième place. La manœuvre est délicate et ce sera finalement une belle troisième place pour laquelle ils se seront bien battus.

Ce soir, il y a de quoi se réjouir dans le clan tricolore mais il ne faut pas s’emballer. Vivement demain pour le bouquet final !

Quentin Delapierre, pilote France SailGP Team : « On n’avait qu’une seule envie c’est de mettre de l’intention et de l’énergie dans le bateau. Pas naviguer pour le plan parfait mais naviguer pour s’en sortir quoi qu’il arrive. Je suis hyper fier de ce qu’a fait l’équipe aujourd’hui. Ce n’était pas du tout donné de faire une journée comme ça, même au milieu des manches, et on a fait des trucs que je nous ai rarement vus faire. Je trouve qu’on s’est battus comme des dingues et on n’a rien lâché comme si on la voulait plus que les autres. Maintenant il reste demain, mais fier d’avoir fait une belle journée comme ça.

On est rassurés sur le bateau parce qu’on n’a pas très bien dormi à vrai dire. Hier on a tapé un truc dans l’eau donc on n’a pas pu naviguer de la journée d'entraînement. Surtout ils nous ont changé un safran et on avait vraiment de très mauvaises sensations. Il s’est avéré qu’aujourd’hui c’était bien mieux, on a eu un super feeling donc on a retrouvé le sourire.

Demain, pour l’instant, on est virtuellement en finale et c’est une bonne chose. Il faudra vraiment avoir un oeil sur les Espagnols qui vont sûrement venir nous voir pour nous faire déjouer. À nous de bien contrôler ça et s’ils ne viennent pas, de faire exactement la même chose qu’on a fait aujourd’hui sur les départs, sans se mettre de pression ou quoi que ce soit. Juste en ayant envie de mettre de l’intention et de l’intensité à bord. »

Diaporama
Samo Vidic for SailGP
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Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
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Gilles Chiorri
Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
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Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
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Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
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Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
Denis Chabassière
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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