
Le skipper et toute l’équipe de Freelance.com sont mobilisés afin d’assurer les derniers préparatifs avant le plus connu des tours du monde. Les navigations se sont multipliées ces derniers temps et aucun détail n’est négligé. La semaine prochaine, environ trois jours au large sont prévus afin de s’offrir un ultime entraînement avant d’arriver aux Sables-d’Olonne vendredi 18 octobre. Guirec Soudée revient sur son état d’esprit du moment, à la fois enthousiaste et concentré.
C’est un contre-la-montre qui ne dit pas son nom. Une course avant la course où beaucoup est encore à faire. « Il y a toujours plein de petites choses à finaliser », confirme Guirec Soudée. Généralement, le skipper aime peu les phases d’avant course, préférant la course et l’aventure plutôt que l’effervescence qui les entourent. Mais en ce moment, le constat est légèrement différent. « Il nous faut encore du temps pour gérer tous les détails, peaufiner le confort à bord, ne rien oublier », précise le marin de Freelance.com.
Afin de gagner au maximum en confiance, Guirec et son équipe ont multiplié les navigations tout au long du mois de septembre. « L’idée, c’est de fignoler les réglages mais aussi de passer beaucoup de temps sur les aspects techniques pour être sûr que je puisse être autonome en toutes circonstances ». Le marin rappelle qu’il « aime être en mer » et qu’il a « besoin de naviguer ». D’ailleurs, avant l’arrivée aux Sables-d’Olonne qui doit avoir lieu avant le vendredi 18 octobre à midi, Guirec compte bien goûter à nouveau au large.
« Pas le temps de s’ennuyer ! »Le marin prévoit de prendre la mer dès mardi prochain et de passer au moins trois jours loin des côtes. Ce sera notamment l’occasion de tester les nouvelles voiles et le nouveau spi que l’équipe vient d’acquérir. D’ailleurs, parmi ceux qui prendront place à bord, il y aura Arnaud Séité de l’entreprise Incidence Sails qui a dessiné le spi. Il sera au côté de David Adam en charge de l’électronique et de Lucie Queruel, sa boat captain .
En parallèle de cette préparation technique, Guirec se prépare aussi à l’éloignement, à ces trois mois loin des siens et de la terre. Ce n’est pas un hasard s’il a invité de nombreux amis ces derniers temps. Lui, épicurien et amateur de bonne cuisine a apprécié les repas conviviaux. « Profiter de bons repas, prendre du temps avec des gens que j’aime, c’est important ». Et Guirec d’ajouter, dans un éclat de rire : « je sais que la nourriture ne sera pas exceptionnelle pendant le Vendée Globe mais ce n’est pas grave parce qu’on peut toujours se rattraper à terre ! »
Le quotidien est désormais dédié à tous les aspects logistiques pour la course comme pour la période de trois semaines de village. Là-bas, le rameur, celui avec lequel Guirec a traversé l’Atlantique à deux reprises, sera d’ailleurs exposé pour en faire profiter les nombreux spectateurs attendus aux Sables-d’Olonne. « Avec tout ce qu’il y a à faire, je n’ai pas le temps de m’ennuyer ! » s’amuse Guirec. Le marin n’en oublie pas ses proches, lui qui fait tout pour « passer des bons moments en famille ». Mardi soir, il a d’ailleurs pris du temps, face à une carte, pour que Maé, sa fille aînée « puisse comprendre ce que je vais faire ». Une façon de se conditionner et de se préparer mentalement à cet immense challenge dont le départ sera donné le dimanche 10 novembre, dans un mois.