
Un régalec, également connu sous le nom de poisson-ruban, a récemment été retrouvé échoué à Grandview Beach, en Californie. Ce poisson, impressionnant par sa taille, est un habitant des profondeurs marines qui ne se laisse que rarement observer par l’homme. Dans les mois précédents, deux autres échouages ont eu lieu à La Jolla et Huntington Beach, signalent le Los Angeles Times. Ces apparitions ne sont pas seulement spectaculaires, elles soulèvent également des interrogations sur les raisons de ces événements.
Le régalec, qui peut mesurer jusqu'à 7,5 mètres de long, est un spectacle rare et fascinant. Lorsqu’il est retrouvé récemment mort ou mourant, ses écailles brillent comme un miroir et ses nageoires présentent une teinte écarlate. Ce phénomène est décrit par les experts comme un aspect « particulier » du poisson, comme l'explique une professeure agrégée de sciences biologiques à l'Université de Cal State Fullerton. Ces caractéristiques, qui rendent le poisson visuellement frappant, sont liées à son état de dégradation post-mortem.
Un habitant des profondeurs, mais inoffensif
Le régalec vit habituellement à des profondeurs considérables, entre 100 et 1 000 mètres sous la surface de l'océan, là où la lumière n'atteint jamais. Ce mode de vie profond et isolé rend l’observation de cet animal dans son environnement naturel particulièrement rare. De ce fait, on en sait peu sur son comportement, son alimentation et sa reproduction. Toutefois, bien qu’impressionnant de par sa taille et son apparence, le régalec est totalement inoffensif pour l’homme. Il se nourrit principalement de krill, un petit crustacé marin, et ses os fragiles rendent cette créature délicate à manipuler. Le moindre contact peut entraîner la rupture de ses os.
Look what decided to make another appearance! ???? Last week, another #oarfish washed up on Grandview Beach in Encinitas and was spotted by Scripps Oceanography PhD candidate Alison Laferriere. This cool creature measures roughly 9 to 10 feet long. pic.twitter.com/gJjc9BBLwc
— Scripps Institution of Oceanography (@Scripps_Ocean) November 13, 2024
Une série d'échouages inexpliquée
L’échouage d’un régalec n’est jamais un événement banal, d’autant plus lorsqu’il s’agit de plusieurs cas sur une même période. À ce jour, aucune explication scientifique n’a été donnée pour ces échouages. Certains experts suggèrent que des facteurs environnementaux, tels que les phénomènes d'El Niño ou La Niña, pourraient être à l’origine de ces incidents. Cependant, ces théories n’ont pas encore été confirmées, et d’autres facteurs peuvent intervenir. Un responsable de la collection de vertébrés marins à la Scripps Institution of Oceanography de l’Université de San Diego avance l’hypothèse selon laquelle le régalec, étant un mauvais nageur, pourrait se retrouver piégé dans un courant et incapable de redescendre dans les profondeurs marines, ce qui entraînerait son échouage.
Le "poisson de l'apocalypse" : mythe ou réalité ?
Les régalecs ont été associés à diverses croyances et superstitions au fil des siècles. Dans certaines cultures, leur apparition serait considérée comme un présage de catastrophe imminente, ce qui leur a valu le surnom de "poisson de l'apocalypse". Malgré cette réputation inquiétante, les scientifiques n'ont trouvé aucune preuve d’une quelconque corrélation entre l’apparition de ce poisson et des événements catastrophiques. Néanmoins, ces découvertes continuent de fasciner et d’alimenter des spéculations.
En conclusion, bien que l’échouage de régalecs reste un phénomène exceptionnel et intrigant, il n’est pas nécessairement le signe de bouleversements dramatiques à venir. Il met toutefois en lumière la fragilité de cet habitant des abysses et soulève des questions sur la santé des écosystèmes marins et les impacts des changements environnementaux.