
Un drame s’est déroulé dimanche 29 décembre 2024 au large de Marsa Alam, station balnéaire prisée de la mer Rouge en Égypte. Gianluca Di Gioia, un diplomate italien âgé de 48 ans, a perdu la vie après avoir été attaqué par un requin-tigre alors qu’il faisait du snorkeling. Son ami, Giuseppe Fappani, 69 ans, a tenté de lui porter secours mais a été grièvement blessé aux bras et aux jambes lors de l’attaque. Transportés à l’hôpital de Port Ghalib, Gianluca Di Gioia a succombé à ses blessures.
Selon les autorités égyptiennes, cette attaque est "rare et anormale", le requin-tigre étant généralement moins actif près des côtes en hiver. L’incident s’est produit dans des eaux profondes, hors de la zone de baignade surveillée. Par précaution, la baignade et les activités nautiques ont été interdites pendant deux jours dans le secteur.
Ce drame relance les interrogations sur les déséquilibres écologiques qui affectent la mer Rouge. Les experts pointent du doigt la surpêche, le nourrissage des poissons et la construction côtière non régulée, autant de facteurs qui perturbent les écosystèmes marins et modifient le comportement des requins. L’absence de récifs coralliens dans la zone de l’attaque, souvent utilisés comme barrières naturelles, aurait pu jouer un rôle dans cette tragédie.
La mer Rouge, célèbre pour ses récifs coralliens et ses spots de plongée exceptionnels, reste une destination phare pour les touristes, malgré les risques. Cet incident, le deuxième en deux ans après une attaque similaire en 2023 à Hurghada, pourrait avoir un impact sur le tourisme, un secteur vital pour une Égypte en proie à une grave crise économique.