Un grand requin blanc observé près de Porquerolles

L’annonce a immédiatement suscité un vif intérêt, car ces prédateurs marins emblématiques, bien que présents en Méditerranée, y sont de plus en plus rares. Sophie-Dorothée Duron, directrice du Parc national de Port-Cros, a déclaré à Nice-Matin : « Maintenant, ça va être très intéressant de tenter de comprendre pourquoi le grand requin blanc était là. » Ce spécimen, bien qu’aperçu à une distance raisonnable des côtes, relance les questions sur les raisons de la présence de ces animaux près des eaux françaises.
Ce n’est pas la première fois qu’un requin attire l’attention dans la région. En septembre dernier, des requins peau bleue avaient été observés en train de se nourrir d’une carcasse de cachalot à proximité de Sanary-sur-Mer. Cependant, la découverte d’un grand requin blanc dans cette zone est exceptionnelle.
Un jeune spécimen en quête de territoire ? Selon Nicolas Ziani, directeur scientifique du GPER, interrogé par France 3 Provence Alpes Côte d’Azur, « l’individu observé au large de Port-Cros est bien un grand requin blanc. Je pense que c’est un jeune, pas un juvénile, mais pas encore un adulte. Il est un peu plus petit que la femelle que nous avions observée en Camargue. » Il ajoute que « toutes les observations sont bonnes à prendre pour nous », car elles permettent de mieux comprendre la biologie et les comportements de ces requins.
Matthieu Lapinski, biologiste, partage ce point de vue. Dans une publication sur Facebook, il souligne : « Ces observations restent exceptionnelles […] De 1989 à 1998, 85 observations ont été comptabilisées, et seulement 46 entre 1999 et 2008, soit -45 %. »
Un appel à la vigilance et à la protection La rareté de ces rencontres souligne également l’importance de préserver l’écosystème marin de la Méditerranée. Le déclin des populations de grands requins blancs est attribué à plusieurs facteurs, notamment la surpêche, la pollution et la dégradation de leur habitat. Pour l’instant, le spécimen aperçu au large des îles de Porquerolles et de Port-Cros n’a pas été revu, mais son apparition a laissé une trace dans l’esprit des scientifiques et des passionnés de la mer. Les prochains mois seront cruciaux pour déterminer si cette observation n’est qu’un événement isolé ou le signe d’un retour plus fréquent de ces prédateurs mythiques dans la région.