Un spectaculaire incident maritime s’est produit mercredi matin à Tahiti. Le palangrier chinois Ping Tai Rong 316, en pleine tentative de sortie du port de Papeete, a raté sa manœuvre et s’est échoué sur le récif, contraint par les vagues et des conditions météorologiques difficiles.Alerté à 10h07, le Centre de coordination de sauvetage aéro-maritime de Polynésie française (JRCC Tahiti) a immédiatement déclenché une opération de secours. Déjà sur zone, la brigade nautique de la Gendarmerie Nationale a suivi l’évolution de la situation en temps réel, rassurant sur l’état des 16 marins à bord, tous indemnes.L’intervention du remorqueur Aito Nui, coordonnée par la Capitainerie du Port Autonome, a permis au navire de se déséchouer et de rejoindre un quai en toute sécurité. La brigade nautique a confirmé qu’aucune avarie ni pollution n’a été constatée.Une inspection sous haute surveillanceCet incident survient alors que les autorités maritimes chinoises mènent une vaste campagne d’inspection des navires battant pavillon chinois dans le port de Papeete. 46 palangriers doivent être inspectés sur une période de deux semaines, une procédure légale et annoncée à l’avance, qui permet aux bateaux de réaliser des réparations et de se ravitailler.Toutefois, la présence croissante de navires de pêche étrangers en Polynésie suscite une certaine méfiance parmi la population locale. Conscient des enjeux, le Haut-commissariat de la République en Polynésie française a tenu à rappeler que les activités de ces navires sont étroitement surveillées. Le JRCC Tahiti assure un suivi quotidien afin de prévenir toute activité de pêche illégale, notamment dans la zone économique exclusive (ZEE) et aux abords de la biosphère protégée de Fakarava.
Une navigation sous contrôle dans les eaux polynésiennesL’année dernière, ce sont plus de 3 000 navires de commerce, de pêche et de croisière qui ont été suivis par le JRCC Tahiti, preuve d’un contrôle strict des flux maritimes. Les autorités rappellent que les règles de navigation sont claires et doivent être respectées pour éviter de nouveaux incidents comme celui du Ping Tai Rong 316.Si plus de peur que de mal cette fois-ci, cet échouement rappelle la nécessité d’une vigilance constante sur les voies maritimes stratégiques de Polynésie française.