
C’était une légende des bassins, une célébrité à nageoires, une habituée des selfies. Valentine, le requin-taureau emblématique de l’Océarium du Croisic, est morte à l’âge de 35 ans. Son imposante silhouette et son regard perçant avaient marqué des générations de visiteurs.
Une figure incontournable du Croisic
Arrivée en 1991 dans l’aquarium ligérien, Valentine était bien plus qu’un simple pensionnaire. Elle était la doyenne du tunnel aux requins et l’une des plus grandes attractions de l’établissement. Ce spécimen femelle de requin-taureau (Carcharias taurus), espèce menacée dans son milieu naturel, fascinait autant par sa prestance que par sa longévité exceptionnelle en captivité.
Avec ses 2,50 mètres et ses allures de prédateur redoutable, elle impressionnait, mais son tempérament placide la rendait aussi particulièrement photogénique. De nombreux visiteurs repartaient avec un cliché souvenir, transformant Valentine en véritable égérie des lieux.
Une disparition qui marque la fin d’une époque
Sa mort, survenue début mars, laisse un vide immense au sein de l’Océarium. « Elle faisait partie de la famille », confie l’équipe du site, qui suivait son état de santé avec une attention toute particulière. À 35 ans, Valentine avait largement dépassé l’espérance de vie moyenne de son espèce en milieu naturel, preuve des soins méticuleux dont elle bénéficiait.
Si les causes exactes de son décès ne sont pas encore précisées, l’âge avancé du requin reste un facteur clé. Son départ rappelle à quel point la préservation des requins-taureaux est un enjeu majeur : leur population est en forte diminution, notamment à cause de la surpêche et de la dégradation des habitats marins.
Un héritage pour la sensibilisation
Valentine n’était pas qu’un simple résident de l’Océarium, elle était un symbole de sensibilisation à la cause des requins. Grâce à elle, des milliers de visiteurs ont pu découvrir ces prédateurs souvent mal-aimés et mieux comprendre l’importance de leur protection.
Son souvenir restera gravé dans la mémoire des amoureux de la mer et des habitués du Croisic. Si elle ne hantera plus le tunnel des requins, son histoire, elle, continuera d’inspirer ceux qui croisent son regard à travers les photos et souvenirs partagés au fil des ans.