
Concarneau, samedi 13h. Dans les allées du port, l’ambiance est fébrile, entre effervescence et concentration. Les voiles claquent, les derniers sacs sont jetés à bord, et sur les pontons, les au revoir s’étirent dans la brume bretonne. À bord de Skipper Macif, Charlotte Yven et Hugo Dhallenne sont prêts. Plus qu’un dernier coup d’œil à la météo, quelques réglages millimétrés… et demain, à 13h02 précises, ce sera le grand départ.Ils seront dix-neuf duos mixtes à pointer l’étrave vers les Antilles pour rallier Saint-Barthélemy, cap au large dans un défi aussi sportif qu’humain. Mais pour Charlotte et Hugo, cette traversée de l’Atlantique ne s’improvise pas. Leur mot d’ordre : organisation et sérénité.« On est dans le bon tempo, sereins, bien organisés », confie Charlotte, un sourire calme sur le visage. « Cet après-midi, on affine notre stratégie météo, on embarque les derniers frais, et surtout… on prend le temps de bien manger, bien dormir. Il faut arriver frais sur la ligne de départ ! »Départ tonique sous ciel bretonEt il va falloir être affûtés. La météo s’annonce piquante dès les premières heures : un flux de nord-ouest soutenu, de la pluie et de la mer, de quoi donner le ton d’entrée de jeu.« On va partir sous la pluie, avec un vent assez fort qui va mollir ensuite. On espère descendre d’un seul bord tribord vers le cap Finisterre, ce serait idéal », explique Hugo.Un scénario dynamique qui pourrait permettre aux duos les plus incisifs de creuser l’écart dès le début.Mais avant de mettre cap au sud, un parcours côtier musclé attend les skippers, entre la baie de Concarneau et l’archipel des Glénan. Le plan d’eau sera chargé, les manœuvres serrées, et l’attention devra être maximale.« Il va y avoir du monde sur l’eau, des bateaux accompagnateurs, une flotte compacte… Il faudra vraiment faire gaffe aux collisions et ne pas casser dès les premières heures », prévient Hugo.Stratégie, météo et esprit d’équipeLa suite de la course promet son lot de rebondissements, avec des choix cruciaux à venir, notamment au large du Portugal et dans le passage stratégique des Canaries.« Il y aura sûrement une transition météo à négocier. Et les Canaries, c’est souvent un moment clé. Il faut être très attentifs, ça peut changer beaucoup de choses », souligne Charlotte, déjà dans sa course mentale.Mais au-delà des fichiers météo et des grains à venir, c’est une aventure humaine et collective qui se joue ici. Tous deux formés au sein du programme Skipper Macif, Charlotte et Hugo incarnent une nouvelle génération de marins, rigoureux, passionnés et bien entourés.« On sait qu’on peut compter sur toute l’équipe. L’encadrement, la préparation, c’est une vraie force. On part sereins, et on a vraiment envie de donner le meilleur », conclut Hugo.Demain, lorsque les pavillons claqueront et que les étraves bondiront dans le Golfe de Gascogne, Skipper Macif prendra le large avec un duo solide, complice, et résolument tourné vers l’horizon.Cap sur Saint-Barth, cap sur l’aventure !
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