Saint-Tropez, après 3 jours, 14 heures et 11 minutes de course. Le Class40 Centrakor franchit la ligne d’arrivée en tête, signant une double victoire : premier en Class40 et line honours toutes classes confondues en temps réel. Une performance exceptionnelle au terme d’un duel engagé face à la très solide Squadra Italiana. Mikael Mergui et Richard Robini, dit Tintin, concluent une épreuve aussi magnifique qu’exigeante avec brio.
« Quelle course ! Nous avons tout connu : du calme plat à 40 noeuds de vent, du soleil à en attraper des coups de soleil, du froid, de la chaleur, des orages... Quatre jours de conditions extrêmes. Nous sommes à bout physiquement, mais heureux », confie Mikael à peine débarqué.
Le départ avait été donné lundi à Saint-Tropez, dans un vent léger. Centrakor tente de prendre le large dès les premières heures, mais les Italiens restent au contact. Matteo Sericano sur Tyrolit prend brièvement l’avantage, avant que le tout nouveau Maccaferri Futura de Luca Rosetti n’impose un rythme soutenu.
« Le 2? jour de course, Tintin et moi étions réellement éprouvés. Nous manquions de sommeil. Pour ma part, la fatigue s’accumulait, et quand on a vu débouler le Class40 212, j’avais le sentiment de revivre le scénario de la Med Max : un Italien en cache toujours un autre. Pour conjurer le sort, j’ai même sorti un plat de spaghettis-boulettes du fond du sac. En mode, cette fois-ci c’est moi qui les croque ! Il faut croire que ça a porté chance. »
La nuit suivante fut décisive. Les deux marins se battent mètre après mètre, enchaînant les manoeuvres, cherchant le moindre dixième de noeud à gagner pour reprendre le contrôle de la flotte. Leur ténacité a fini par payer : le Class40 Centrakor prend l’avantage et creuse enfin l’écart sur la dernière partie.
À l’arrivée, la fatigue se lit sur les visages salés et burinés, mais la satisfaction est totale.
« Demain, on sentira les courbatures, c’est sûr. Mais cette nuit, on savoure. Gagner la Paprec 600 deux années de suite, avec Tintin, face à une flotte aussi affûtée, c’est une vraie satisfaction. Le bateau a bien tenu, pas de casse... On attend les copains pour les accueillir et on va fêter ça comme il se doit ! Cette victoire, on a été la chercher, mètre après mètre. C’était une très belle course. »
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