
Le tribunal administratif de Marseille a suspendu un arrêté de la mairie de Carry-le-Rouet, dans les Bouches-du-Rhône, qui interdisait la baignade en burkini sur les plages de la commune. Ce texte, adopté en juin 2024, interdisait notamment « le port de vêtements couvrant la totalité du corps, des bras, des jambes et de la tête », au nom de la sécurité des baigneurs et des sauveteurs.
L’arrêté avait refait surface début juillet après qu’une jeune femme, vêtue de ce maillot couvrant destiné aux femmes musulmanes, a été expulsée d’une plage par des policiers municipaux. Saisie par la Ligue des droits de l’homme, la justice a considéré que la mesure portait « une atteinte grave et manifestement illégale aux libertés fondamentales », notamment la liberté d’aller et venir et la liberté personnelle.
Le tribunal a ordonné la suspension de l’article 8 de l’arrêté et condamné la commune à verser 1 500 euros à la LDH. L’avocat de l’association, Me Simon Bechelen, a salué cette décision en rappelant qu’« aucun trouble à l’ordre public » n’était caractérisé. D’après les informations du Figaro, la mairie de Carry-le-Rouet n’envisage pas de faire appel.