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En savoir plus sur le corail
Beaucoup pense que le corail est une plante et bien non, c’est un animal de la famille des cnidaires qui existe dans toutes les mers et océans du monde. Certains sont solitaires d’autres vivent en colonie. On estime qu’il y en a plus de 11 000 espèces et qu’il est âgé de 700 millions d’années. Il appartient à la même famille que les méduses et est de ce fait urticant. Sa matrice sert de refuge à toutes sortes d’organismes qui viennent s’y loger. C’est la plus grande biodiversité marine dans le monde. Pour la recherche médicale, il est une aide précieuse. Ses protéines sont étudiées de près pour la lutte contre le cancer et son exosquelette est utilisé pour certaines greffes osseuses.
Le corail fluo
Le Musée océanographique de Monaco étudie et cultive le corail depuis de nombreuses années. C’est là un moyen pour ne pas avoir à le prélever en mer. Certaines espèces de corail ont la particularité de fluorescer. Ce mécanisme appelé Green Fluorescent Protein (GFP) a été découvert en 1962 sur une méduse. Le mécanisme scientifique est bien connu, mais toutes les interrogations demeurent chez les espèces coralliennes. Plusieurs hypothèses sont avancées comme l’optimisation de la photosynthèse réalisée par les microalgues hébergées par le corail afin de lui fournir l’oxygène et les nutriments utiles à sa survie ou encore pour être plus poétique, un moyen de communication inédit avec les organismes capables de détecter des longueurs d’ondes émises par les coraux à travers leurs couleurs intenses.
Une espèce menacée
Les récifs coralliens sont considérés comme les écosystèmes marins les plus productifs et comportant la plus forte biodiversité de la planète. On considère, bien qu’ils ne représentent que 0.2% de la surface de la planète, qu’ils abriteraient plus de 25% de toute la biodiversité marine connue à ce jour. Le phénomène commun le plus observé de sa destruction est le blanchissement. Il est dû à l’expulsion de leurs algues symbiotiques suite à un stress. Les massifs de coraux perdent leurs couleurs et se transforment en une surface monochrome. On estime que plus de 20% des récifs ont déjà disparu. Les principales causes sont la surexploitation des fonds marins, la pollution de l’eau, la pêche excessive, etc.
Que voir au Musée océanographique ?
Il faut savoir qu’il a été le premier aquarium au monde à maintenir et à reproduire en captivité des coraux. Cela remonte en 1989 où une portion de récif corallien vivant, prélevée en mer rouge (Djibouti), est transférée au musée, dans un aquarium spécial de 40 m3. Ensuite des techniques de bouturage et un système de purification d’eau breveté ont permis la reconstitution d’écosystèmes coralliens. C’est pourquoi grâce à cela et à la passion de certains aquariologistes, le musée peut proposer aux visiteurs un véritable écosystème vivant dans un aquarium de 5000 litres. C’est inédit. Ainsi dans une ambiance nocturne, les visiteurs apprécieront les coraux fluorescents issus de la zone Indo-Pacifique dont certains ne sont pas sans rappeler des bouquets de fleurs alors que d’autres se développent en architecture circulaire venant recréer la forme de pétales donnant l’impression d’un immense jardin. Plusieurs films sont projetés dont un en 360° (ImmerSEAve) qui vous embarque pour l’une des plus belles mers du monde aux Philippines ou encore le film « Corail, cœur de l’océan » sans oublier une exposition de 21 photographies au format « XXL » et les stages de sensibilisation pour les enfants (Snapper Club).