Les îles éoliennes : et si vous passiez une journée à Stromboli ?

Un volcan en activité permanente
Surnommé par les Romains le phare de la Méditerranée, le Stromboli est en éruption quasi continue depuis plus de 2500 ans. Son activité explosive a même donné son nom à un type d’éruption volcanique : strombolienne. De jour, on aperçoit des panaches de fumée blanche s’élever dans le ciel. De nuit, ce sont des jets de lave incandescente qui illuminent le sommet - un spectacle impressionnant visible notamment depuis la mer, au large de la Sciara del Fuoco, cette immense cicatrice de roche noire qui plonge directement dans les flots.
Les plus aventureux choisissent encore aujourd’hui de grimper les pentes du volcan avec un guide agréé (quand l’activité volcanique le permet), mais la majorité des visiteurs préfèrent observer le Stromboli à distance, depuis un bateau au coucher du soleil. L’émotion reste intacte.
Un village suspendu au volcan
Stromboli ne se résume pas à son cratère. Au pied du géant de feu s’étale un village blanc, sobre, traversé par des ruelles escarpées et bordé de figuiers de Barbarie. Les pêcheurs tirent leurs barques sur la plage de sable noir, et les promeneurs sirotent un granité citron sur la petite place de San Vincenzo, devant l’église qui domine les toits blancs.
En suivant les sentiers vers le nord, on rejoint les hameaux de Ficogrande et Piscità. Le rythme est lent, les paysages intacts. Ici, pas de voitures, seulement des carrioles électriques et des pas feutrés. Les amateurs de baignade trouveront leur bonheur sur les plages de galets sombres qui contrastent avec la mer d’un bleu intense.
Stromboli au cinéma et dans les livres
Le charme de Stromboli n’a pas échappé aux artistes. En 1949, le réalisateur Roberto Rossellini y tourne Stromboli, terra di Dio avec Ingrid Bergman. Leur romance marque autant les mémoires que les paysages du film. La maison où ils ont séjourné, peinte en rouge sombre, est devenue un lieu de pèlerinage discret, commémoré par une plaque.
L’île a aussi inspiré des écrivains, comme Fabio Famularo, auteur d’ouvrages imprégnés de la culture locale et de la puissance du volcan. Son roman Il richiamo silenzioso del vulcano raconte la vie insulaire avec une intensité rare.
Comment y aller aujourd’hui ?
L’accès à Stromboli reste saisonnier mais bien organisé. Le port principal est desservi par des ferries et hydroglisseurs au départ de Milazzo, la ville sicilienne la plus proche, mais aussi depuis Messine, Reggio di Calabria, Naples et Palerme. En haute saison, les liaisons sont fréquentes, notamment avec la compagnie Liberty Lines. Le trajet depuis Milazzo dure environ 1h30. Depuis Lipari, il faut compter un peu plus d’une heure. Si vous cherchez à combiner l’île avec d’autres Éoliennes, un passage par Lipari ou Salina est souvent une bonne option.
Stromboli reste une expérience à part : celle d’un volcan habité, d’une nature indomptée et d’un mode de vie insulaire qui semble figé hors du temps. Que l’on vienne pour les coulées de lave, le charme des ruelles ou la magie du coucher de soleil sur la Sciara del Fuoco, une chose est sûre : on n’oublie jamais sa première fois à Stromboli.
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