
Une année pour accélérer, une année pour agirCar cette année spéciale ne se limite pas à un symbole. Elle fixe aussi des objectifs clairs et ambitieux :– Tripler la surface des aires marines protégées à l’échelle mondiale,– Mettre fin à la surpêche illégale,– Réduire drastiquement les rejets plastiques et les polluants en mer,– Soutenir la recherche océanographique et les données en open access,– Renforcer la résilience des écosystèmes face au changement climatique,– Promouvoir une économie bleue durable, et plus inclusive.Mais surtout, replacer les océans au cœur des décisions politiques, éducatives et économiques. L’enjeu n’est pas uniquement environnemental : il est humain, social, géopolitique. Et il est urgent.Le moment du basculementLe diagnostic est posé depuis longtemps. Nous savons ce qu’il faut faire pour protéger les habitats marins, améliorer la connaissance, éviter la surpêche, garantir notre santé, s’adapter aux effets du changement climatique, former les décideurs. En juin, il nous faudra monter une marche, avoir une sorte de grand déclic, un changement radical de braquet pour passer une grosse étape. Il faut encourager le passage à l’action et gagner un cran dans l’efficacité de nos actions. Il nous faut aussi être plus nombreux à nous mobiliser sur la durée. Une année. Cela passe vite, très vite.Parfois tellement vite que l’on oublie facilement.Une année c’est juste le temps de se réunir, de tirer quelques bilans et de prendre des décisions. Il faut ensuite les faire approprier, mobiliser les moyens, les mettre en œuvre, les financer, évaluer leur efficacité, tirer les bilans, informer, communiquer, sensibiliser. Et recommencer.L’année de la mer, c’est aussi une invitation à penser le long terme. À sortir des effets d’annonce. À passer du "dire" au "faire", du "constater" au "transformer".

Une responsabilité partagéeCette dynamique doit embarquer tout le monde : gouvernements, chercheurs, ONG, citoyens, entreprises, jeunes générations. Les actions locales comptent autant que les accords globaux. L’innovation doit dialoguer avec les savoirs traditionnels. Et l’éducation à l’océan doit devenir aussi évidente que l’apprentissage de l’histoire ou des mathématiques.Une année pour créer de l’espoir et éviter les déceptions. Mobiliser encore plus fort ou, à l’inverse, n’aboutir qu’à des frustrations.Nous verrons à l’aube de 2026 si nous avons vraiment passé un cap ou si nous sommes face, une nouvelle fois, à une occasion ratée.
2025 ne sauvera pas les océans à elle seule. Mais elle peut marquer un tournant. Un moment où les choses basculent vraiment. Où les promesses s'accompagnent d’actes, où l’inertie laisse place à l’élan. Tout ne se jouera pas en une conférence ni en quelques mois, mais cette année peut poser les fondations d’un mouvement plus large, plus solide, plus durable.Alors oui, 2025 sera ce qu’on en fera. Collectivement. Concrètement. Profondément.Et si cette fois, c’était la bonne ?
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