
La posidonie tient son nom de « Poséidon », le dieu des Mers et des Océans dans la mythologie grecque. C’est une plante à fleurs vit uniquement en mer Méditerranée. Ellebénéficie d’une protection légale dans de nombreux pays méditerranéens dont la France où les herbiers qu’elle constitue couvrent 34 % des fonds sous-marins le long du continent et 66 % le long de la Corse entre 0 et 40 m de profondeur. Malgré les mesures de protection, les herbiers de posidonie restent sous la pression physique des activités humaines alors qu’ils nous fournissent de nombreux biens et services. Dans le bassin méditerranéen ils ont perdu 10 % de leur surface durant les 100 dernières années. En France, la perte en biens et avantages est évaluée à plus de quatre milliards d’euros chaque année.

Mouillage et destruction des herbiers : une réglementation nécessaireL’ancrage des bateaux est responsable de dommages physiques sur les habitats marins sensibles comme les posidonies. Cela a amené la Préfecture Maritime de Méditerranée à renforcer en 2021 la réglementation du mouillage sur notre littoral. Cette mesure qui cible les navires de plus de 24 mètres a été vécue comme une contrainte forte et une privation de liberté de la part de certains professionnels du yachting. Si cette réaction est compréhensible, pour autant, les obligations internationales, européennes et nationales de maintien de l’intégrité des habitats marins côtiers dont les herbiers de Posidonie sont une obligation. Nous n’avons pas d’autres choix que de les protéger en mobilisant des moyens techniques pour accompagner le respect de ces obligations.

Des solutions pour préserver la posidonieLes zones de mouillages d’équipements légers (ZMEL) s’installent sur le littoral. Des coffres de mouillage pour grosses unités sont disponibles. Depuis 2021, la superficie d’herbier impactée par l’ancrage des navires de plaisance > 24 m est passée de 450 hectares à 100 hectares en 2024 soit une réduction de 78%. La destruction des herbiers par les ancres est fortement réduite. Malgré tout, certains capitaines récidivistes continuent à ancrer dans des zones interdites. S’ils sont identifiés par les autorités maritimes, ils sont susceptibles d’une double procédure juridique pouvant amener une amende pour non-respect de la réglementation de mouillage et, depuis peu, d’une seconde condamnation pour réparation du préjudice écologique lié à la destruction de cette plante protégée par des lois. Une condamnation est toujours un échec en matière d’écologie. Souvent, cela veut dire que les dégâts sur la nature sont faits. Avec un peu d’attention, de recul et de bienveillance, dans quelques années, on finira peut-être par se dire « Mais comment on a pu faire et accepter cela pendant des années ? ». On peut rappeler qu'en début d'année, une jeune skippeuse de 21 ans a été condamnée en appel par le tribunal de Marseille pour avoir mouillé dans une zone protégée, abritant des herbiers de posidonie, à une amende de 5 000 euros.
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