Pêche au calamar : astuces pour bien le repérer de nuit

Pêche en mer
Par Figaronautisme.com

Silencieuse, mystérieuse, presque fantomatique… la pêche au calamar de nuit a tout d’une aventure à part. Entre ciel étoilé, clapotis d’une mer calme et éclats de phosphorescence marine, les amateurs de cette pêche singulière savent qu’au cœur de l’obscurité se joue un ballet aussi délicat qu’exigeant. Mais pour espérer croiser ce céphalopode malin, encore faut-il savoir l’observer, le traquer, et le séduire. Voici les clés pour mettre toutes les chances de votre côté.

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Silencieuse, mystérieuse, presque fantomatique… la pêche au calamar de nuit a tout d’une aventure à part. Entre ciel étoilé, clapotis d’une mer calme et éclats de phosphorescence marine, les amateurs de cette pêche singulière savent qu’au cœur de l’obscurité se joue un ballet aussi délicat qu’exigeant. Mais pour espérer croiser ce céphalopode malin, encore faut-il savoir l’observer, le traquer, et le séduire. Voici les clés pour mettre toutes les chances de votre côté.

Pourquoi chasser le calamar la nuit ?
Le calamar est un prédateur opportuniste, actif principalement à la tombée du jour. Dès que la lumière décline, il remonte vers les zones côtières pour traquer petits poissons et crustacés. Ses grands yeux, adaptés à la pénombre, en font un redoutable prédateur nocturne… et une cible idéale pour les pêcheurs patients.
La nuit, surtout lorsqu’elle est noire ou simplement ponctuée d’une faible lune, les eaux côtières deviennent un terrain de jeu privilégié. Les calamars s’y déplacent en bancs discrets mais bien présents – à condition de savoir les repérer.

1. La lumière, votre meilleure alliée (et leur pire piège)
Premier secret pour pêcher le calamar : l’utilisation stratégique de la lumière. Les calamars sont attirés par les sources lumineuses qui simulent la bioluminescence ou révèlent la présence de proies.
Les pêcheurs aguerris le savent : une lampe immergée à LED blanche ou verte, installée sous le bateau ou depuis une digue, attire d’abord les petits poissons, puis… leurs prédateurs. Autrement dit, un banquet préparé pour le calamar. Ce phénomène, utilisé depuis des décennies par les pêcheurs professionnels, est aujourd’hui accessible à tous.
Attention cependant : une lumière trop forte ou mal positionnée peut effrayer plutôt qu’attirer. Il faut trouver le juste équilibre, avec une lumière diffuse et stable, à environ un mètre sous la surface.

2. Où chercher : les zones chaudes à connaître
Tous les spots ne se valent pas. Les calamars affectionnent les fonds sableux ou rocheux, les herbiers, les zones portuaires peu éclairées, ou encore les éboulis côtiers.
Les digues, jetées ou quais silencieux sont parfaits pour l’observation. Le calamar se déplace lentement, en suspension dans l’eau, ou en « flash » rapide dès qu’il repère une proie. Repérez les remous, les mouvements brusques ou même une silhouette en forme de torpille, souvent suivie d’un jet d’encre en cas de dérangement.
Petite astuce : les nuits sans vent, avec une mer d’huile, offrent une visibilité optimale. La moindre agitation sur l’eau devient un indice précieux.

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3. Le bon leurre : l’art de la séduction
On ne capture pas un calamar avec un simple hameçon. Il faut lui proposer ce qu’il recherche : un egi, ce leurre japonais en forme de petite crevette, lesté et coloré, dont les mouvements imitent parfaitement une proie blessée.
La clé réside dans l’animation. Une récupération en « dent de scie » (tirées sèches suivies de pauses) déclenche souvent l’attaque. Il faut rester attentif : le calamar ne mord pas, il s’agrippe avec ses bras. La sensation en main est subtile, parfois imperceptible. Un petit poids inhabituel ou une résistance soudaine est souvent le signe qu’il est là.
Autre paramètre : la couleur du leurre. Le rose, le bleu ou l’orange fonctionnent bien en eaux claires, tandis que des teintes sombres ou phosphorescentes sont préférables en eau trouble ou très noire.
Autre technique redoutablement efficace : la pêche à la turlutte. Il s’agit d’un leurre muni de plusieurs crochets sans ardillon, spécifiquement conçu pour piquer les tentacules du calamar lorsqu’il s’y accroche. Elle se pratique généralement à la verticale, en animant doucement la turlutte avec des mouvements de bas en haut. Très utilisée depuis la rive ou un bateau, elle séduit particulièrement les calamars en phase d’approche lente. C’est une méthode simple, mais qui demande un peu de doigté pour bien ressentir les touches.

4. Le bon moment : marées et cycles lunaires
Si la nuit est favorable, toutes les nuits ne se valent pas. Les calamars se déplacent en fonction de la marée, de la température de l’eau et du cycle lunaire.
Les marées montantes, surtout à l’approche de la pleine lune, sont réputées les plus prolifiques. L’activité alimentaire est alors à son comble. Inversement, les périodes de gros vents ou de houle agitent trop la colonne d’eau pour une traque efficace.
La température de l’eau, elle aussi, joue un rôle crucial : le calamar affectionne les eaux tempérées, généralement entre 12 et 20°C. En Méditerranée comme sur la côte Atlantique, le printemps est une saison idéale pour la pêche au calamar.

Dernier conseil : restez discret
Le calamar est un animal méfiant. Bruits de bottes, éclats de voix ou mouvements brusques peuvent le faire fuir en un éclair. L’approche doit être aussi discrète que l’animal lui-même. Installez-vous calmement, réduisez l’éclairage inutile, et laissez l’obscurité travailler pour vous.

En résumé : une lumière bien placée, un bon spot, le bon leurre et une animation maîtrisée sont les piliers d’une chasse réussie. Et comme toujours en pêche, la patience est votre meilleure complice.
Alors, prêt à plonger dans le mystère des eaux nocturnes à la rencontre du calamar ?

Et avant de partir pêcher, ayez les bons réflexes en consultant la météo sur METEO CONSULT Marine et en téléchargeant l'application mobile gratuite Bloc Marine.

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Nathalie Moreau
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Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
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Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
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Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
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Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
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