Wingfoil pour les nuls : ce qu’il faut savoir avant de se jeter à l’eau

Glisse
Par Figaronautisme.com

Impossible de passer à côté : sur les plages, on voit de plus en plus de riders voler au-dessus de l’eau, une aile gonflable dans les mains. C’est le wingfoil, la nouvelle coqueluche des sports de glisse. À la fois accessible et technique, ce sport hybride attire autant les curieux que les mordus de sensations. Mais avant de vous jeter à l’eau, quelques bases sont indispensables.

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Impossible de passer à côté : sur les plages, on voit de plus en plus de riders voler au-dessus de l’eau, une aile gonflable dans les mains. C’est le wingfoil, la nouvelle coqueluche des sports de glisse. À la fois accessible et technique, ce sport hybride attire autant les curieux que les mordus de sensations. Mais avant de vous jeter à l’eau, quelques bases sont indispensables.

Le wingfoil en bref : comment ça marche ?

Le wingfoil, c’est l’alliance d’une planche, d’un foil (une aile immergée fixée sous la planche) et d’une wing (une aile gonflable que l’on tient à la main). Le vent propulse la wing, la vitesse fait décoller la planche, et vous voilà en train de voler à 20 ou 30 cm au-dessus de l’eau. Sensation garantie. Contrairement au kitesurf, pas de lignes ni de harnais. Contrairement au windsurf, pas de mât ni de gréement encombrant. On navigue léger, libre, en silence. Le foil, lui, joue un rôle clé : il crée une portance sous l’eau, comme une aile d’avion, et soulève la planche dès que vous allez assez vite. C’est ce qui donne cette impression unique de glisse aérienne, fluide et silencieuse.

Ce qu’il faut savoir avant de commencer

Pour débuter, mieux vaut éviter le matos de pro. Une planche volumineuse (entre 110 et 140 litres) offre plus de stabilité. Le foil doit être large et porteur (aile avant de 1700 à 2000 cm2) pour faciliter le décollage. Le mât, court au départ (70-80 cm), limitera les chutes violentes. Côté wing, une aile de 4 à 5 m2 est idéale pour un gabarit moyen.

Comptez environ :
o 800 à 1200 € pour une planche débutant
o 1000 à 1600 € pour un foil
o 500 à 900 € pour une wing Mais il est tout à fait possible de commencer en location ou avec du matos d’occasion, surtout pour les premières sessions.

Ajoutez à cela un leash de planche, un leash d’aile, un casque, un gilet d’impact, une combinaison adaptée et éventuellement des chaussons. Et n’oubliez pas : le foil est tranchant, prudence à l’eau.

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L’apprentissage : une progression par étapes

Commencer seul est possible, mais difficile. Une ou deux sessions encadrées permettent de poser les bases : positionnement, maniement de la wing, équilibre, sécurité. Ensuite, l’apprentissage suit un ordre logique :
1. Savoir manipuler la wing sur la plage
2. Naviguer à genoux, puis debout sur la planche
3. Gérer les transitions, les changements de direction
4. Apprendre à "pumper" pour prendre de la vitesse
5. Décoller, puis maintenir le vol sur le foil

Ne vous attendez pas à voler dès la première heure. Il faut en moyenne 5 à 10 sessions pour commencer à vraiment naviguer en autonomie. C’est exigeant au début, mais chaque étape franchie est grisante. Et oui, vous allez tomber. Souvent. Mais rarement méchamment.

Les bonnes conditions

Le vent est l’élément clé. Trop faible, vous ne partez pas. Trop fort, c’est dangereux. L’idéal pour débuter : 12 à 20 noeuds de vent régulier. De préférence un vent side-onshore (venant de côté, un peu vers la plage), et un plan d’eau peu agité.

Le spot parfait ? De l’espace, peu de monde, du fond sableux, pas de courant, pas de récif. Un lac, une baie ou une grande plage peu fréquentée feront l’affaire. Évitez les zones à fort trafic nautique ou les spots à vagues au départ.

Pourquoi vous allez adorer le wingfoil

Une fois le décollage maîtrisé, c’est une toute autre dimension qui s’ouvre : le silence, la sensation de survol, la fluidité des mouvements. Pas besoin de grosses conditions ni de longues heures de navigation : même une session d’une heure peut suffire à se vider la tête et se remplir d’adrénaline. Et surtout, le wingfoil est un sport qui vieillit bien : moins traumatisant pour les articulations que le surf ou le kite, il peut se pratiquer longtemps. Il existe même une version "light wind" pour les jours calmes, ou des déclinaisons freestyle et vagues pour les plus téméraires.

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Le wingfoil, c’est la glisse moderne par excellence : mobile, silencieuse, propre, modulable. C’est un peu technique au début, mais ça vaut largement l’effort. Si vous aimez l’eau, le vent et le défi, c’est peut-être le moment de prendre votre envol.

Avant de monter sur votre planche, pensez à consulter les prévisions sur METEO CONSULT Marine et à télécharger l'application mobile gratuite Bloc Marine.

L'équipe
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
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Gilles Chiorri
Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
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Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
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Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
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Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
Denis Chabassière
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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