Grèce : une nouvelle vague de chaleur paralyse le pays, jusqu’à 43°C attendus cette semaine

La Grèce suffoque à nouveau. Depuis lundi, le pays affronte un nouvel épisode caniculaire particulièrement intense, le troisième en moins d’un mois. Un phénomène qui, selon les services météorologiques grecs (EMY), devrait durer jusqu’à dimanche avec des températures extrêmes attendues dans le centre et le sud du pays.
À Athènes et Thessalonique, les 40°C ont été atteints mardi, tandis que la ville de Sparte enregistrait un impressionnant 42,9°C. Dans la plaine de Thessalie, la ville de Karditsa a grimpé à 41,8°C dès lundi. Le pic est attendu en fin de semaine, avec des pointes probables à 43°C dans l’intérieur du pays.
Travaux suspendus, monuments fermés
Face à ces températures extrêmes, les autorités grecques ont pris des mesures d’urgence. Le ministère du Travail a ordonné la suspension du travail en extérieur, notamment dans les secteurs du bâtiment, de la livraison ou de la réparation navale, entre midi et 17h, dans plusieurs régions fortement touchées, dont l’Attique, les îles Ioniennes et Rhodes.
Le ministère de la Culture a lui aussi réagi en fermant à nouveau le site archéologique de l’Acropole pendant les heures les plus chaudes de la journée, les 22 et 23 juillet. Déjà contraint à des fermetures début juillet, le monument emblématique d’Athènes devient une nouvelle fois le symbole de la vulnérabilité du patrimoine face aux épisodes de chaleur extrême.
Des canicules plus longues et plus rapprochées
"La succession rapide de vagues de chaleur et leur intensité grandissante sont des signaux d’alarme. On parle désormais de canicules en série, avec peu de répit entre deux pics thermiques", explique Régis Crepet, météorologue chez METEO CONSULT. "Ce troisième épisode en moins d’un mois est particulièrement préoccupant car il survient sur des sols déjà surchauffés. Cela accroît considérablement le stress thermique, notamment en ville."
Selon les modèles, les températures devraient rester très élevées jusqu’à la fin de la semaine, en particulier dans l’Attique où 42 à 43°C sont attendus jeudi, vendredi et samedi. Des conditions jugées "dangereuses" par l’Observatoire national d’Athènes, qui évoque un risque élevé pour la santé, en particulier pour les personnes âgées ou souffrant de maladies chroniques.
Le tourisme sous pression
Avec près de deux millions de visiteurs français chaque année, la Grèce reste l’une des destinations préférées de l’été. Mais ces vagues de chaleur à répétition modifient la donne. Sites fermés, ruelles désertées en journée, déplacements limités... De nombreux voyageurs tentent de s’adapter tant bien que mal. "Il fait trop chaud, c’est très inconfortable", confie Chris, un touriste américain, dépité devant les grilles closes de l’Acropole.
Ce nouvel épisode caniculaire concerne aussi les voisins de la Grèce. En Turquie, des pics jusqu’à 42°C sont attendus à Izmir et Gaziantep. En Macédoine du Nord, les autorités appellent à rester à l’abri, les températures devant dépasser les 40°C en fin de semaine.
Alors que la Méditerranée orientale s’embrase sous un dôme de chaleur persistant, les scientifiques pointent du doigt l’aggravation de ces phénomènes sous l’effet du changement climatique. L’été 2024 avait déjà été le plus chaud jamais enregistré dans le pays. L’été 2025 semble bien parti pour lui voler la triste vedette.
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