
Depuis sa renaissance en 2023, le Tour Voile est marqué par la transmission, la mixité et la formation. Des valeurs portées avec conviction par Yann Chateau, fin connaisseur de la Classe Figaro Beneteau. Son objectif : instaurer une relation de confiance avec les équipages tout au long des deux semaines de compétition à venir.
« Si j’ai confiance en eux, je n’aurai aucun problème à proposer des étapes engagées en cas de conditions météo musclées, détaille-t-il. À l’inverse, si je perçois certaines lacunes nous adapterons le format pour que tout puisse fonctionner correctement. »
Une vision partagée par Nils Palmieri, Figariste reconnu, venu épauler le CER - Ville de Genève. « Le fait d’avoir Yann en tant que directeur de course est un énorme atout. Il connaît parfaitement l’univers des Figaristes qui recherchent des courses riches en jeu, et pour ça, il a su comprendre cette attente, tout en maintenant un cadre de navigation sécurisé. Il ne va pas nous brider, mais il ne jouera pas non plus avec les limites. »
Car ne l’oublions pas, si la Solitaire du Figaro Paprec - dont Yann Chateau est aussi directeur de course -, est souvent considérée comme l’antichambre du Vendée Globe, le Tour Voile s’impose, lui, comme une véritable école de formation à la course au large. Un terrain d’apprentissage exigeant, où se forgent les compétences et la rigueur nécessaires aux grandes aventures océaniques.
« Ce qui est certain, c’est que la course au large est un univers particulièrement complexe, poursuit Yann. Il faut maîtriser un ensemble de domaines : l’équipage, les manœuvres, la connaissance du bateau, la météorologie, la sécurité... Autant de savoirs à acquérir dans un temps réduit. »
Un engagement fort pour l’inclusion et la relève maritime
Cette année encore, le profil des concurrents illustre la richesse et la diversité du plateau. Noah Guichoux, le plus jeune engagé, vient tout juste de souffler ses 16 bougies. À bord de LGC Sailing - Bretagne Plaisance, l’esprit de transmission est au cœur du projet.
« Nous avons décidé d’embarquer Noah, l’un de nos équipiers en situation de handicap, confie Marie-Adélaïde Le Gue. Nous voulions créer un lien entre le Hansa et le Figaro. C’est notre manière de faire vivre la transmission dans notre projet. Le soutien de Yann nous motive encore davantage. »
Guère plus âgé, Ethan Villain à bord de Normandy Offshore Program by Paprec, vient de l’univers du Match Racing. Le jeune skipper voit dans cette participation une étape clé vers son objectif : la Mini Transat 2027. « Le Tour va me permettre d’acquérir de l’expérience pour la suite, précise-t-il. J’attends que ce soit intense, et j’ai envie d’apprendre à gérer les nuits en mer en course. »
La preuve, une fois de plus, que le Tour Voile continue de jouer pleinement son rôle de tremplin pour la nouvelle génération. « C’est ce qui a beaucoup de sens pour moi, insiste Yann Chateau. Le Tour Voile, à l’époque, m’a permis de découvrir ce qui est aujourd’hui mon métier. »