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Le constructeur table sur une croissance de 5 à 10% pour l’année en cours. Fountaine-Pajot applique la recette suivante : développement des marchés porteurs, innovation et maîtrise des charges opérationnelles.
Premier ingrédient : l’exportation vers de nouveaux marchés
« Le marché européen est médiocre, assure Jean-François Fountaine, co-fondateur de la marque. Nous misons sur le rebond des USA, le maintien en Asie Pacifique et le développement du marché turc. Nous venons d’y vendre quatre modèles ce qui est un bon début. » L’activité à l’export de Fountaine-Pajot est de 76% pour 2011-2012 et les océans Pacifique et Indien restent le premier débouché commercial avec +3,7%. « Nous pensons que nous pouvons faire beaucoup mieux pour la Chine, ajoute le co-fondateur de Fountaine-Pajot. Aussi nous venons de changer de concessionnaire. » Sur le Salon Nautique de Paris, Jean-François Fountaine accueille des Français, passionnés de voile, mais aussi des étrangers qui viennent pour conclure une vente. « Nous avons rencontré des Russes, des Américains… Seule la zone Asie-Pacifique n’est pas présente au Nautic. »
Deuxième ingrédient : l’innovation
Pour Jean-François Fountaine, ce sont les nouveaux modèles qui tirent la croissance : « Forts d’une offre sans cesse renouvelée, nous abordons l’année en cours avec confiance. L’Helia 44, nouveau catamaran de croisière, attirer les regards au Salon Nautique de Paris mais aussi sur les marchés étrangers. Le modèle a été voulu confortable avec un grand volume – « le design intérieur plaît beaucoup à notre clientèle » - sécuritaire et performant en navigation. « Ce bateau dispose d’un bon rapport qualité-prix, précise Jean-François Fountaine. Nous avons souhaité recopier l’organisation industrielle de nos petits bateaux pour ce grand modèle, et cela fonctionne. » L’Hélia 44 bénéficie de l’option Ecocruising, l’un des axes d’innovation de Fountaine-Pajot. Ainsi, le bateau est autosuffisant en énergie grâce à ses panneaux solaires. « Nous utilisons le plus d’énergies renouvelables possibles : vent, soleil… » Jean-François Fountaine explique qu’au-delà de l’aspect écologique, « les clients demandent surtout des innovations qui rendent les bateaux plus économes. »
Troisième ingrédient : l’amélioration permanente des process
« C’est un travail de fourmi pour améliorer mille petites tâches », explique Jean-François Fountaine. La bonne maîtrise des charges opérationnelles et l’amélioration continue des process industriels, ont permis une progression de l’excédent brut d’exploitation qui s’élève à 3,6 M€ pour l’exercice 2011/2012.
Ces différents ingrédients ont permis à Fountaine-Pajot d’enregistrer un chiffre d’affaires de 38,4 M€, au 31 août 2012. Un résultat en progression de 8,8% par rapport à 2010/2011.
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