
Depuis sa création, l’association Du Flocon à la Vague a évolué. Outre son Odyssée annuelle, elle mène de nombreuses actions tout au long de l’année pour aider à préserver cette ressource précieuse qu’est l’eau.
Passionnés de montagne et d’océan, Bernard Crepel, ancien membre de l’équipe de France de ski à bosses et le mannequin aujourd’hui disparu Albert Delegue ont imaginé dans les années 90 l’Odyssée du flocon à la vague, un événement plaçant le sport et le sportif au service de la protection de l’eau et plus généralement du développement durable. L’idée était simple : retracer à travers un parcours sportif le trajet d’une goutte d’eau, des monts enneigés du Pic du Midi de Bigorre jusqu’à l’océan en passant par la rivière. « Tout est parti d’une discussion avec Albert Delegue lors d’une soirée. On voulait créer un événement ouvert aux sportifs de haut niveau, nous explique Bernard Crepel. Quand Albert est décédé, j’ai juré sur sa tombe que cet événement verrait le jour. Il a fallu dix ans pour le lancer. À l’origine, on avait imaginé une manifestation ludique mais en discutant avec les gens, le projet a évolué et on est parti sur l’idée du flocon de neige vierge qui au fur et à mesure de son parcours jusqu’à la mer rencontre des sources de pollution importantes ». Partant du constat que l’eau est une ressource précieuse et limitée, l’association a pour ambition d’agir sur les comportements des citoyens pour préserver la ressource eau, informer sur cette ressource et les responsabilités individuelles et collectives. Le but est aussi de susciter l’intérêt et la prise de conscience sur l’état des ressources dans le monde, mais également sur l’impact des comportements humains.
Depuis sa première édition en 2009, l’Odyssée du Flocon à la Vague, parcours sportif reproduisant le cycle de l’eau, des cimes enneigées aux vagues de l’océan, s’est imposée comme le rendez-vous incontournable pour célébrer l’eau sous toutes ses formes. Le Ministère de l’écologie et du développement durable l’a d’ailleurs décrété « évènement emblématique » de la stratégie nationale de développement durable dans le sport. Chaque année, marins, sportifs et montagnards mettent leur notoriété au service de ce projet ludo-éducatif, et permettent ainsi de mobiliser le grand public, les partenaires et les médias autour de cet événement, devenu le symbole de l’association. Parmi les 120 ambassadeurs de l’association, on retrouve Mathieu Crepel, Bixente Lizararu, Sam Davies, Luc Alphand, Eric Peron, Julien Lizeroux, Adrien Theaux, Carole Montillet ou encore Guy Forget. « On a réussi à faire connaître l’événement assez vite grâce à la présence des ambassadeurs. On travaille sur l’empreinte H20, qui sera dans un avenir assez proche l’équivalent de l’empreinte carbone pour l’eau », poursuit Bernard Crepel. L’Odyssée s’inscrit dans le temps, avec des actions en amont telles qu’un programme pédagogique en direction des collèges, lycées et écoles de commerce ou des centres de loisirs ou encore un recensement des pratiques innovantes des collectivités locales. « Nos ambassadeurs soutiennent certains projets ou les associations de leur choix. C’est de plus en plus difficile d’obtenir des subventions de l’État ou des collectivités publiques, du coup, on commence à se tourner vers les entreprises privées, mais également le grand public. Cette année, on a organisé des qualifications pour l’Odyssée ouvertes au public en fixant l’inscription à 15 €. Une partie de cette somme a été reversée à des associations soutenues par notre association ou celles choisies par nos ambassadeurs. Chaque participant a pu choisir à quelle association l’argent était reversé ».