
Près d'un quart des plaisanciers disent ne jamais porter de gilet de sauvetage en mer. Un sondage, dévoilé jeudi par la Société nationale de sauvetage en mer, qui complète les chiffres recueillis lors de la journée de comptage organisée l'été dernier.
L'enquête, menée par l'Ifop pour le compte de la SNSM et de la Macif, permet de dresser une photographie des adeptes du nautisme. Elle a été menée auprès de 1.062 personnes pratiquant au moins cinq activités nautiques par an: pêche en bateau (23%), plongée, voile, ski nautique, planche, baignade (59%).
Parmi ces sondés, 26% ont répondu qu'ils portaient "rarement ou jamais" une brassière de survie ou un gilet de sauvetage. Des chiffres qui complètent ceux recueillis par des opérations de comptage menées l'été dernier. Un jour de beau temps, les sauveteurs en mer avaient observé que seuls 11.5% des plaisanciers portaient un gilet de sauvetage, 53% des enfants. Parmi les personnes qui ne portent pas de gilet de sauvetage, selon le sondage Ifop, 29% expliquent qu'ils n'en voient pas l'utilité et près de la moitié des Français, soit 43%, estiment que le port du gilet de sauvetage n'est pas nécessaire lorsqu'on sait nager. Enfin, 37% indiquent qu'ils ne trouvent pas le gilet confortable (contre 41% lors de l'étude 2011).
Or en 2013, 34 accidents mortels recensés par les Cross, centres opérationnels de surveillance et de sauvetage, sont liés à une chute ou un chavirement à la mer. En plus de la campagne diffusée depuis l'été 2012, les Sauveteurs en mer coordonnent un groupe de réflexion sur le gilet de sauvetage du futur, repris par Catherine Chabaud pour son ambitieux projet de voilier du futur.
L'étude indique également que 84% des personnes sondées consultent la météo avant de partir en mer et 70% se munissent d'un moyen de communication (téléphone, GPS.. ). Les Cross assurent que 37% des appels reçus sont faits par téléphone, au 112, mais le moyen le plus fiable reste la VHF (canal 16) que 60% des plaisanciers en détresse ont utilisé en 2013. Moins de 3% des alertes enregistrées par le Cross provenaient en 2013 des signaux pyrotechniques et balises.